La Principauté de Monaco s’est lancée dans un projet de neuf millions d’euros visant à renforcer la protection de la plage du Larvotto contre les défis croissants posés par les violentes tempêtes et l’érosion côtière. Malgré la refonte du Larvotto en 2021, qui a introduit des éléments tels qu’une digue, des batardeaux, des devantures surélevées et des géotubes sous-marins, ces mesures se sont révélées insuffisantes face aux tempêtes méditerranéennes de plus en plus fréquentes et intenses. Les dégâts répétés, comme la destruction de la terrasse de Miami Beach, ont souligné l’urgence de renforcer les défenses.
Cet investissement conséquent vise à sécuriser le littoral et à atténuer l’érosion grâce à un plan en deux phases mené par la société monégasque Trasomar. La première phase a débuté le 13 janvier du côté Méridien de la plage et devrait s’achever fin avril. La deuxième phase, destinée au côté du Grimaldi Forum, débutera en octobre après la saison estivale et s’achèvera d’ici décembre.
Au centre du projet se trouvent deux îles rocheuses, mesurant chacune 30 mètres de longueur, 10 mètres de largeur et s’élevant à un mètre au-dessus du niveau de la mer, qui remplaceront les géotubes existants. De plus, le brise-lames central sera divisé pour améliorer l’oxygénation de l’eau dans la crique. Si ces mesures s’avèrent efficaces, le gouvernement pourrait procéder à une troisième phase visant à remplacer des éléments du brise-lames historique par des îlots rocheux supplémentaires.
Renzo Piano, l’architecte estimé à l’origine de la requalification du Larvotto 2021, a contribué à la conception de ces structures durables, qui devraient durer 100 ans, dépassant largement la durée de vie de 30 ans des géotubes.
Tout en fortifiant la plage du Larvotto, le projet donne la priorité à la préservation de l’environnement. Les mesures comprennent la transplantation d’espèces marines vulnérables, la surveillance de l’acoustique sous-marine pour protéger les cétacés et la sauvegarde des herbiers de posidonie. Les activités de construction sont confinées à l’intérieur d’une barrière flottante pour minimiser la perturbation des sédiments, les travaux étant interrompus en cas de conditions météorologiques défavorables pour éviter les dommages écologiques.
Un écologiste désigné supervisera la mise en œuvre de ces mesures et surveillera la santé environnementale du site pendant une décennie suivant l’achèvement du projet. L’investissement de neuf millions d’euros reflète l’engagement de Monaco à équilibrer la responsabilité écologique avec la protection de son littoral emblématique, garantissant que la plage du Larvotto reste une destination sûre et dynamique pour les résidents et les visiteurs.