Monaco se prépare à réformer sa législation sur les soins de fin de vie, une question sensible qui a suscité un débat considérable à travers l’Europe. Le Conseil national, maintenant responsable de l’examen du projet de loi soumis par le gouvernement en septembre dernier, entamera une série de consultations avec des personnalités clés des secteurs médical, caritatif et religieux pour aider à éclairer sa décision.
Soumis le 26 septembre 2023, le projet de loi n ° 1.081 vise à améliorer l’accès aux soins palliatifs pour les personnes souffrant de maladies graves et progressives. Il définit également les réglementations pour les organisations bénévoles qui fournissent un soutien aux patients à la fin de leur vie et interdisent une intervention médicale excessive en exigeant que tout traitement jugé déraisonnable soit soumis au consentement éclairé du patient. Un aspect particulièrement important de cette réforme est l’introduction d’une déclaration de fin de vie, permettant aux personnes ayant une condition incurable d’exprimer leurs souhaits concernant leurs soins avec l’aide d’un médecin.
Maintenant entre les mains du Conseil national, le projet de loi subira une analyse approfondie. Afin d’approcher la question le plus possible de la question, le président de la Commission des intérêts sociaux et des affaires diverses, Franck Lobono, a annoncé une série de réunions avec des organisations de soins de fin de vie ainsi qu’avec des équipes du département des soins palliatifs au Princess Grace Hospital Center, dont l’expertise fournira des informations précieuses. Le diocèse de Monaco sera également consulté pour examiner les implications éthiques et spirituelles de la réforme.
Afin d’examiner la question de tous les points de vue, le Conseil national prévoit également de tenir des discussions avec Jean Leonetti, le maire des antibes et l’auteur de deux lois majeures sur les soins de fin de vie en France, pour bénéficier de son expérience législative .
Cette initiative marque une étape cruciale dans l’approche de Monaco en matière de soins de fin de vie, un problème qui s’étend au-delà des frontières et défie à la fois les législateurs et la société dans son ensemble. Étant donné que plusieurs pays européens examinent actuellement leurs politiques sur les soins aux patients en phase terminale, la Principauté se lance dans son propre débat, où l’éthique, la médecine et la dignité humaine entrent tous en jeu.