Monaco envisage de facturer des plaques d’immatriculation personnalisées

Les résidents de Monaco ont longtemps apprécié le privilège de personnaliser sans frais les plaques d’enregistrement de véhicule, mais cela pourrait bientôt changer. Le gouvernement examine activement la possibilité d’introduire des frais pour les plaques personnalisées, après des années de débat sur le sujet.

Actuellement, Monegasques peut demander un numéro d’enregistrement avec une combinaison préférée – telle qu’une date de naissance, des initiales ou un numéro de chance – il est fourni aux formats établis. Certaines combinaisons, comme les codes diplomatiques ou les chiffres réservés aux véhicules d’État officiels, restent interdits. Malgré la forte demande de séquences spécifiques, telles que «488» pour les amateurs de Ferrari ou «720» pour ceux qui ont une préférence envers les mclarens, la personnalisation reste gratuite pour l’instant.

L’idée de monétiser ce service est en discussion depuis des années, certains le considérant comme une source de revenus précieuse pour l’État, tandis que d’autres s’inquiètent de l’impact potentiel sur l’image de Monaco. Bien que la proposition n’ait pas été auparavant priorisée, les développements récents suggèrent que le gouvernement envisage désormais sérieusement sa mise en œuvre.

L’introduction potentielle des frais est examinée dans le cadre d’une refonte plus large du système d’enregistrement des véhicules de Monaco. Le nouveau système, actuellement en développement, automatisera certains processus et élargira les services en ligne pour les résidents. Parallèlement à ces mises à jour, le gouvernement explore les modèles de prix pour les plaques personnalisées et les modifications potentielles des formats de plaques existants.

Si Monaco procède à la charge des plaques personnalisées, il pourrait suivre des modèles déjà en place à travers le monde. Au Royaume-Uni, des plaques personnalisées sont vendues par l’agence de licences conducteur et véhicule (DVLA) depuis 1989, avec des prix commençant à 80 livres (88 euros) et atteignant des centaines de milliers de marchés secondaires. La Belgique a introduit des frais forfaitaires de 1 000 euros par assiette en 2014, générant plus de 80 millions d’euros en une décennie. Dubaï, connu pour ses enchères extravagantes, a vu une seule assiette se vendre à 13,7 millions d’euros en 2023, avec des fonds souvent dirigés vers des causes caritatives.

Si Monaco adopte un système de tarification, les autorités devront déterminer les réglementations pour empêcher une mauvaise utilisation. Certains pays imposent une modération stricte pour éviter les messages offensants ou politiquement sensibles. Une récente controverse en Californie a mis en évidence les risques lorsqu’une assiette apparemment inoffensive a suscité une controverse involontaire. Monaco peut également envisager les enchères de nombres rares ou très recherchés, similaires à Dubaï et au Royaume-Uni.

De plus, les préoccupations logistiques doivent être traitées. L’infrastructure de stationnement actuelle est conçue pour les plaques avec quatre caractères, ce qui signifie que cette règle devrait rester en place, soit des ajustements importants seraient nécessaires.

Bien qu’aucune décision officielle n’ait été prise, la demande de plaques personnalisées reste forte. Cependant, la spéculation sur la valeur de revente est peu probable, car le système actuel de Monaco lie les inscriptions aux individus, empêchant les transferts. Si les prix sont introduits, il pourrait marquer un changement dans la façon dont l’enregistrement des véhicules est géré dans la Principauté, transformant potentiellement un service auparavant gratuit en une source de revenus lucrative.