Les réformes fiscales du gouvernement britannique déclenchent l’exode des millionnaires de Grande-Bretagne

Le Royaume-Uni connaît un exode important de particuliers fortunés, les résidents fortunés cherchant refuge dans des pays dotés de régimes fiscaux plus favorables, une tendance qui se serait accélérée sous le gouvernement de Sir Keir Starmer…

Comme le souligne le Times, plus de 10 800 millionnaires ont quitté la Grande-Bretagne l’année dernière, ce qui représente une augmentation stupéfiante de 157 % par rapport à 2023, plaçant le Royaume-Uni au deuxième rang derrière la Chine en termes d’émigration de millionnaires. Cet exode est lié aux projets du parti travailliste visant à abolir le régime fiscal des personnes non domiciliées, qui permettait auparavant aux résidents fortunés de mettre leurs revenus offshore à l’abri de l’impôt britannique.

Parmi ceux qui partent, les plus importants sont les centimillionnaires et les milliardaires, des destinations comme la Suisse, l’Italie et les Émirats arabes unis se révélant particulièrement attractives. Des chefs d’entreprise, notamment des personnalités telles que Charlie Mullins, fondateur de Pimlico Plumbers, ont publiquement critiqué la politique du gouvernement, citant la hausse des impôts et les contraintes réglementaires comme principales motivations de leur départ.

Ce changement de politique consiste notamment à soumettre les actifs à l’étranger à l’impôt sur les successions au Royaume-Uni (IHT), une décision qui a suscité une inquiétude généralisée parmi les non-dominants. Selon Oxford Economics, près des deux tiers des non-dominants interrogés envisagent de déménager en raison de ces changements. Les critiques, notamment ceux de Foreign Investors for Britain, affirment que les réformes constituent un « automutilation monumentale », qui pourraient coûter à l’économie britannique plus d’un milliard de livres sterling par an et risquer la perte de plus de 23 000 emplois d’ici 2030.

Notamment, les réformes pourraient également avoir un impact sur Monaco, dans la mesure où son environnement de faible fiscalité et sa proximité avec le Royaume-Uni en font une alternative attrayante pour les non-dominants déplacés. Le style de vie luxueux et la stabilité politique de la Principauté attirent depuis longtemps les individus aisés à la recherche d’une base sûre pour leur richesse, renforçant ainsi sa réputation de refuge pour l’élite mondiale.

Alors que les travaillistes continuent de défendre leurs réformes comme progressistes et équitables, le débat sur leur impact économique s’intensifie, avec des appels à des approches alternatives, comme un régime fiscal à plusieurs niveaux, pour équilibrer la responsabilité budgétaire et la rétention des investisseurs internationaux.

Photo de Marco Chilese