Les derniers résultats de l’étude 2024 ESPAD (European School Survey Project sur l’alcool et autres drogues) indiquent une baisse de la consommation de substances traditionnelle chez les lycéens de Monaco, mais mettent en évidence une augmentation préoccupante de la consommation électronique de cigarettes…
Dirigé en avril 2024, les résultats annoncés cette semaine, l’enquête a couvert 1 300 étudiants âgés de 15 et 16 ans dans tous les établissements d’enseignement de la principale, atteignant un taux de réponse impressionnant de 90%. Les résultats fournissent des informations précieuses sur l’efficacité des politiques de prévention de Monaco et permettent des comparaisons avec 35 autres pays européens participant à l’étude.
L’un des principaux points à retenir de l’enquête est la diminution notable de la consommation de tabac, d’alcool et de cannabis. Pour la première fois, moins de la moitié des élèves du secondaire ont déclaré avoir jamais fumé au cours de leur vie – de plus de 55% il y a cinq ans à 36% en 2024. La consommation d’alcool a également connu une baisse, tandis que la consommation de cannabis a considérablement baissé, avec moins d’un étudiant sur six signalant jamais expérimenter avec le médicament.
Cependant, la tendance n’est pas entièrement positive. La statistique la plus préoccupante de l’étude est la forte augmentation de l’utilisation quotidienne des cigarettes électroniques. Bien que les cigarettes électroniques soient déjà présentes dans les enquêtes précédentes, leur utilisation a maintenant dépassé celle des cigarettes traditionnelles, avec plus d’élèves du secondaire vapant régulièrement.
Au-delà de la consommation de substances, l’étude a également examiné les modèles de comportement, en particulier en ce qui concerne une utilisation excessive d’Internet et des médias sociaux, qui s’est intensifiée en 2024. Les experts préviennent que les comportements compulsifs – qu’ils soient liés à la substance ou numériques – peuvent conduire à des effets de base, notamment, y compris symptômes de sevrage, anxiété, troubles de l’humeur et troubles du sommeil. La privation de sommeil a été identifiée comme une question généralisée parmi les jeunes de Monaco, de nombreux étudiants qui ont du mal à se réveiller en sensation et bien reposés.
Photo de Rubén Bagüés