Le tribunal demande justice pour la violente soirée « Pirates » de l’équipage du yacht

Lors d’une audience en appel à enjeux élevés, deux membres d’équipage d’un yacht sud-africain, âgés de 27 et 28 ans, se battent pour faire annuler leur peine de prison suite à une altercation le 5 septembre dans le port de Monaco qui a fait un homme grièvement blessé…

Les deux jeunes hommes, initialement condamnés à deux mois de prison, sont de retour devant le tribunal, leur sort dépendant d’une décision de justice attendue le 4 novembre.

Les deux hommes profitaient d’une soirée lorsqu’une confrontation est devenue violente. Selon des témoins, la dispute a pris de l’ampleur lorsque les deux hommes, prétendument provoqués par un homme qui les avait suivis, ont réagi par des coups de poing, laissant la victime avec de multiples fractures, des dents cassées et un arrêt médical de 15 jours en raison de ses blessures. L’intégralité de l’incident a été filmée et rediffusée au tribunal pour examiner ce qui a été décrit comme une nuit où l’alcool a alimenté des réactions extrêmes.

Les avocats de la défense affirment toutefois que les accusés ont été provoqués. « Ils n’avaient pas l’intention de se battre mais se sentaient menacés », a affirmé l’un des membres de l’équipage. Leur équipe juridique a souligné que ces hommes sont des « individus exceptionnels », soutenus par leur équipage et les propriétaires de yachts, qui les ont défendus tout au long de cette épreuve.

Le procureur général adjoint Morgan Raymond a cependant été clair dans sa condamnation. « Vous êtes des marins, pas des pirates ! » a-t-il déclaré, exhortant le tribunal à maintenir la peine initiale afin de maintenir la réputation de Monaco comme destination paisible.

S’ils sont reconnus coupables, l’incident pourrait entacher leur casier judiciaire, ce qui pourrait affecter leurs aspirations futures à s’installer à l’étranger avec leurs partenaires. La défense a plaidé pour la clémence, soulignant qu’une seule nuit ne devrait pas ruiner l’avenir de ses clients.

Le tribunal rendra son jugement le 4 novembre, soit presque exactement deux mois après les faits qui ont ébranlé l’image de sérénité de Monaco.

Photo : Antoine Contenseau