Un homme condamné à Monaco pour agression violente contre une ex-maîtresse sur son lieu de travail

Un Niçois de 50 ans a été condamné mardi 26 novembre à Monaco pour avoir violemment agressé son ex-maîtresse sur son lieu de travail au début du mois. Les faits se sont produits dans la nuit du 16 au 17 novembre à la résidence Giaume Chamot Drappier, un établissement de santé de Monaco où la victime exerçait le métier d’infirmière auxiliaire. L’homme a été reconnu coupable de « violence intentionnelle » et de « menaces de mort », sa condamnation faisant suite à la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Le prévenu, un ancien infirmier, avait eu une liaison extraconjugale avec la victime avant de mettre fin à cette relation et de démissionner de son emploi. Le soir de l’agression, il est entré illégalement dans le bâtiment et a attendu près d’une heure jusqu’à ce que la victime prenne sa pause. Il s’en est suivi une agression brutale qui a laissé le réfectoire de l’établissement couvert de sang et la victime a été blessée et a nécessité cinq jours d’arrêt médical.

Au tribunal, la victime a raconté une épreuve terrifiante, alléguant qu’elle avait reçu des coups de poing, que sa tête avait été cognée contre un réfrigérateur et qu’elle avait été confrontée à des tentatives d’étranglement et de noyade. Elle a déclaré qu’elle craignait pour sa vie lors de l’attaque. L’accusé a admis avoir giflé la victime mais a nié la gravité de ses allégations, affirmant qu’il n’y avait aucune intention de tuer. Il a également affirmé avoir agi en état de légitime défense après avoir vu un couteau dans les mains de la victime. Les enquêteurs ont trouvé leur ADN sur l’arme, mais n’ont pas pu déterminer qui l’a utilisée en premier ni dans quelle intention.

Le tribunal a examiné les preuves suggérant que l’attaque était préméditée. L’avocat de la victime a fait valoir que l’accusé avait eu tout le temps de revenir sur ses actes, soulignant qu’il avait voyagé en train depuis Nice, parcouru une longue distance jusqu’à Monaco et attendu la victime sur son lieu de travail. L’avocat a également souligné que la colère et la planification de l’accusé rendaient l’attaque délibérée.

Le procureur a noté les antécédents de violence de l’accusé, faisant référence à une condamnation en France en 2018 pour violence domestique. Malgré ses allégations de légitime défense, le procureur a souligné que les seules blessures présentes concernaient la victime, qualifiant la violence d’unilatérale et intentionnelle.

Le tribunal a condamné le prévenu à deux ans de prison, dont un an avec sursis sous probation, nécessitant un traitement psychologique. Il a été interdit d’entrée à Monaco et interdit de contacter la victime pendant cinq ans. Il a en outre été condamné à payer 7 500 € de dommages et intérêts pour le préjudice physique et moral infligé.

La victime, qui reste profondément traumatisée, a exprimé sa peur constante de rencontrer son agresseur à l’avenir. La décision du tribunal visait à refléter la gravité de l’agression et à rendre justice à la victime, en soulignant l’importance de lutter contre la violence sexiste par des mesures judiciaires fermes.