Un Britannique de 32 ans, récidiviste, a été condamné à 15 semaines de prison pour conduite en état d’ébriété à Monaco, rapporte dans un premier temps Monaco-Matin. L’affaire, qui a nécessité deux audiences au tribunal, a mis en lumière la lutte de l’homme contre l’alcool et ses habitudes de conduite dangereuses, comme l’ont montré la vidéosurveillance du vendredi 13 septembre.
Initialement arrêté avec un taux d’alcoolémie de 0,67 mg/l, l’homme a été immédiatement jugé et condamné à trois semaines de prison, auxquelles s’ajoutent trois mois supplémentaires après la révocation d’une peine avec sursis suite à une précédente condamnation en 2022. Son permis de conduire était révoqué et il lui est interdit d’en demander un nouveau pendant deux ans. Le tribunal lui a également ordonné de suivre un traitement obligatoire contre l’alcoolisme pendant les trois prochaines années.
La décision du tribunal visait non seulement à répondre aux conséquences juridiques de son comportement imprudent, mais également aux problèmes sous-jacents de sa dépendance. L’homme a attribué son problème d’alcool à des difficultés personnelles, notamment une relation tendue avec un partenaire suicidaire et un mode de vie oisif.
« Vous êtes un danger », a déclaré la procureure Emmanuelle Carniello, soulignant la nécessité d’une peine plus sévère. Dans un premier temps, le parquet avait requis six mois de prison et la révocation de la précédente peine avec sursis.
Lors de la première audience, l’accusé, visiblement anxieux, a tenté d’expliquer son comportement, reconnaissant avoir consommé une quantité excessive d’alcool en raison de soucis personnels. Il a déclaré au tribunal qu’il avait bu entre 10 et 15 canettes de bière tôt le matin en raison de la maladie de sa compagne, qui l’avait fait paniquer.
Le juge Florestan Bellinzona, qui présidait l’affaire, a reporté le prononcé de la peine jusqu’à ce qu’une évaluation psychiatrique puisse être réalisée. Lors de la deuxième audience, le juge a reconnu que l’homme avait pris conscience de son alcoolisme. Mais le procureur n’est pas convaincu : « C’est un échec ! Le traitement s’est révélé inefficace et on ne comprend pas les dangers de conduire après avoir bu.
Pour sa défense, l’avocat de l’homme a souligné son passé difficile, notamment une mère alcoolique et des problèmes d’anxiété persistants. La défense a fait valoir qu’une peine de prison prolongée serait insupportable pour quelqu’un qui fait déjà face à des défis personnels et émotionnels et qui demande des travaux d’intérêt général ou une peine fractionnée comme alternative.
Finalement, le tribunal a fait preuve de clémence mais a émis un sévère avertissement. L’homme a été condamné à 15 semaines de prison et a reçu l’ordre de se faire soigner. Le juge Bellinzona a averti que toute infraction future pourrait entraîner des sanctions encore plus sévères, déclarant : « Soyez prudent lors du prochain incident : vous pourriez encourir six mois supplémentaires. »