Mercredi, près de 200 manifestants se sont rassemblés devant la Caisse sociale de Monaco, répondant à l’appel d’une dizaine de syndicats pour réclamer de meilleurs salaires et retraites.
Les manifestants, menés par Olivier Cardot, secrétaire général de l’Union des syndicats de Monaco, réclament un salaire minimum brut de 2 538 euros. Cette manifestation a eu lieu exactement un an après leur précédente protestation, qui coïncidait également avec l’ouverture du Monaco Yacht Show.
Un an plus tard, les syndicats affirment qu’ils n’ont pas été entendus par le gouvernement sur les questions critiques qui touchent les travailleurs. Cardot a exprimé les frustrations de beaucoup : « Un an après, nous n’avons pas été reçus par le gouvernement sur les sujets qui nous réunissent aujourd’hui. »
La pression en faveur d’un salaire minimum plus élevé et d’une amélioration des retraites reflète le contexte économique plus large de la zone euro, où les discussions autour de la croissance des salaires sont de plus en plus importantes. De nombreux pays de la zone euro révisent régulièrement leur salaire minimum, en l’indexant souvent sur l’inflation et la hausse du coût de la vie. Face à la montée de l’inflation en Europe, les ajustements du salaire minimum sont considérés comme essentiels au maintien du pouvoir d’achat des travailleurs, en particulier de ceux appartenant aux tranches de revenus les plus faibles.
Monaco, connue pour son coût de la vie élevé et son statut de destination de luxe, fait face à une pression croissante de la part de ses travailleurs pour aligner les salaires sur le climat et le contexte économiques actuels. De nombreux employés affirment que même si la principauté bénéficie de salaires parmi les plus élevés d’Europe, la flambée des coûts du logement, des services et des biens annule souvent les avantages de ces salaires plus élevés. Les manifestants ont appelé le gouvernement à reconnaître les défis auxquels sont confrontés les travailleurs ordinaires et à garantir que les salaires et les retraites soient adéquats pour répondre à la hausse du coût de la vie dans la région.
En 2022 et 2023, la croissance du salaire minimum a suivi une tendance à la hausse dans la zone euro, tirée par l’inflation et la nécessité de soutenir les travailleurs vulnérables. L’Espagne, par exemple, a connu une augmentation significative de 22 % de son salaire minimum, reflétant l’urgence d’une augmentation des salaires pour faire face aux pressions financières. De tels mouvements ont ouvert la voie à des revendications similaires dans des endroits comme Monaco, où les syndicats affirment qu’un système salarial durable et équitable est essentiel au bien-être des travailleurs.