Quel est exactement ce magnifique art sacré qui renaît dans la Chapelle de la Miséricorde ?

Œuvre emblématique du patrimoine historique et religieux de la Principauté, le Gonfalon des Pénitents Blancs a été récemment installé de façon permanente dans la Chapelle de la Miséricorde. L’état de conservation de cette bannière processionnelle était tel qu’une restauration complète s’est imposée et a débuté en 2019.

L'œuvre mesure plus de deux mètres de haut, peinte à l'huile des deux côtés et réalisée en damas cramoisi avec une bordure dorée. Une face représente une Pietà représentant saint Nicolas et sainte Dévote, tandis que l'autre représente la naissance de la Vierge entourée de saint Nicolas et sainte Dévote.

La première mention écrite du « gonfalon » remonte au 21 novembre 1640. Il fut présenté lors d'un événement religieux, ayant été créé à Gênes par un artiste inconnu à la demande de Mme Luisa Trivultia Cagliente, épouse du commandant Cagliente, qui dirigea le Garnison espagnole à Mnaco jusqu'en 1641.

Le double aspect de l'œuvre a nécessité le développement d'une installation mobile particulière, permettant aux visiteurs d'admirer les deux faces de ce tableau remarquable.

L'étendard a été restauré dans le cadre de la politique de restauration menée par la Direction des Affaires Culturelles de Monaco à travers la mission de l'Institut du Patrimoine.

Les travaux ont été réalisés par La Réserve, qui a constitué une équipe spécialement pour ce travail. L'équipe était composée de Thierry Martel, qui a restauré la toile, de l'atelier de restauration de Florence Feuardent, qui a travaillé sur la couche picturale, et de l'atelier de Gilles Tournillon, qui a développé le cadre.

Chef-d'œuvre dans un cadre doré

Voir! Après des années enveloppées dans le linceul d’une restauration, d’une résurrection divine. La vénérable bannière de procession des Pénitents Blancs, ornée de la tendre Pietà de Saint Nicolas et de Sainte Dévote, et de la naissance miraculeuse de la Vierge, surgit de l'ombre de l'obscurité.

Des siècles ont pesé lourdement sur les épaules fragiles du gonfalon des Pénitents Blancs jusqu'à ce que cette restauration triomphale de trois ans redonne vie à son tissu fatigué. Autrefois reléguée dans les recoins de l'oubli des archives, cette relique sacrée, témoignage de l'héritage religieux de Monaco, éclate sous le feu des projecteurs.

Ornée de figures du Nouveau Testament, de paraboles bibliques et de traditions locales, sa restauration, minutieusement exécutée avec des détails exquis, enchante l'âme par la beauté sublime de la Madone et des saints vénérés de la Principauté.

Aujourd'hui, enchâssé dans un cadre doré et baigné de la douce lueur du respect, ce chef-d'œuvre trouve sa demeure éternelle dans les confins baroques pittoresques de la chapelle de la Miséricorde.