Performance économique mitigée à Monaco au premier semestre : chiffre d’affaires en baisse, emploi en hausse

L’économie monégasque a connu une performance mitigée au premier semestre, avec un chiffre d’affaires en baisse de 7,4 pour cent, tandis que l’emploi a continué de croître, notamment dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration. Selon le dernier rapport trimestriel de l’Institut de la Statistique et des Etudes Economiques de Monaco (IMSEE), le nombre d’emplois dans ces secteurs a dépassé les 10 000 et l’activité hôtelière a enregistré une croissance positive sur tous les indicateurs.

Malgré la baisse du chiffre d’affaires, la baisse a été inférieure à la baisse de 10,3 pour cent enregistrée au premier trimestre, mais elle s’élève tout de même à une réduction de plus de 750 millions d’euros, portant le chiffre d’affaires total à 9,4 milliards d’euros. Les principaux secteurs contribuant à ce déclin sont le commerce de gros, les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et l’immobilier. Le commerce de gros à lui seul a connu une baisse de 415 millions d’euros, tandis que les services scientifiques et techniques ont diminué de 235 millions d’euros, en grande partie à cause d’une performance plus faible dans les domaines liés à la construction après une année 2023 exceptionnelle. Les transactions immobilières ont également connu une baisse de 135 millions d’euros, tiré par une baisse de 120 millions d’euros des ventes immobilières des marchands. En revanche, les activités de services comme les clubs sportifs ont connu une augmentation de 50 millions d’euros.

Le tourisme et l’hôtellerie en hausse

Le secteur touristique de Monaco reste un point positif, avec une amélioration de tous les indicateurs liés à l’hôtellerie, notamment les arrivées, la durée moyenne des séjours et les nuitées. Notamment, 41,4 pour cent des touristes venaient de pays extérieurs à l’Union européenne, les Américains et les Britanniques représentant la moitié de ce groupe. Cependant, le nombre de croisiéristes a diminué de près d’un tiers, tandis que le trafic d’hélicoptères a connu une augmentation à la fois des mouvements et des passagers.

Croissance de l’emploi malgré les défis économiques

L’emploi dans le secteur privé a augmenté de 3,6% fin juin, pour atteindre 65.729 emplois. La plupart des secteurs ont contribué à cette croissance, à l’exception de l’industrie et de l’information/communication. Le secteur de l’hébergement et de la restauration a connu la plus forte croissance, soit 6,4 pour cent, représentant désormais 15,8 pour cent du total des emplois, tandis que le secteur de la construction représentait 10,6 pour cent. L’emploi temporaire a également augmenté de 9,5 pour cent, représentant 12,9 pour cent de la main-d’œuvre totale.

Augmentation du déficit commercial

Le commerce extérieur de Monaco hors de France a augmenté de près de 12 pour cent, pour atteindre 2,1 milliards d’euros, principalement grâce à la hausse des importations. Cette croissance a toutefois creusé le déficit commercial à 891 millions d’euros, contre 679 millions d’euros auparavant. Les principaux fournisseurs de Monaco sont l’Italie, le Royaume-Uni et l’Allemagne, tandis que ses principaux clients sont l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne. Le nombre d’immatriculations de véhicules neufs a notamment diminué de 5 pour cent au premier semestre, bien que la part des véhicules écologiques soit passée de 37,8 pour cent à 40,5 pour cent.

Le marché immobilier reste solide

Sur le marché immobilier, les reventes ont chuté de 206 à 174 transactions, mais la valeur totale est restée élevée à 1,1 milliard d’euros, ce qui constitue le troisième chiffre le plus élevé sur un semestre. Les ventes de nouveaux biens immobiliers se sont élevées à 323 millions d’euros, même si le nombre de nouveaux biens vendus a diminué de 19 à 7.

Le secteur financier connaît une croissance significative

Les secteurs de la finance et des assurances monégasques affichent également une forte croissance, avec un chiffre d’affaires passant de 2,051 milliards d’euros à 2,645 milliards d’euros, soit une hausse de 28,9 euros. Par ailleurs, le total des actifs sous gestion des banques a augmenté de 11,5 euros, malgré un désinvestissement de 2 milliards d’euros au deuxième trimestre 2024.