Le terrain à bâtir de la Crémaillère continue d’être à l’épicentre des intrigues à Monaco grâce à une enquête exhaustive en quatre parties menée par le quotidien local francophone.
Le chantier longtemps négligé à la frontière de la Principauté est au cœur de conflits et de controverses depuis de nombreuses années, mais les développements récents suggèrent que ceux-ci pourraient être débloqués grâce à l’achat du terrain par les intérêts monégasques dans le cadre d’un accord datant de 2021, Monaco Matin signalé.
La saga est bien sûr longue et compliquée, s’étalant sur près de 20 ans, et deux figures familières y figurent en bonne place : M. Beausoleil, le maire de la ville Gérald Spinelli d’une part, et l’ancien chef opérationnel du portefeuille immobilier de SAS le Prince Albert, Claude Palmero, d’autre part. L’autre.
Claude Palmero, qui s’était fait le porte-parole des puissances supérieures dans une multitude de transactions précédentes, aurait acheté le terrain abandonné juste de l’autre côté de la frontière pour la somme de 67,5 millions d’euros, ce qui, compte tenu de sa taille et de son importance, ne représente pas une somme très importante pour un parcelle qui couvre 7 000 mètres carrés.
M. Palmero affirme avoir racheté le terrain pour le compte de la Principauté suite au retrait d’un permis de construire accordé à un précédent promoteur.
Selon le comptable en disgrâce du Prince, il aurait échangé une vingtaine de SMS sur l’achat du terrain avec le Ministre d’État et 46 avec le Prince lui-même, identifié comme étant à cet effet Trebla.
Palmero a déclaré qu’il souhaitait agir rapidement pour acheter le terrain et qu’il était frustré par la lenteur de l’administration monégasque.
La situation actuelle est que le promoteur potentiel précédent prétend qu’on lui a déjà dit que le permis de construire initial était toujours valide et n’était pas expiré. Après la démétérialisation du permis, la société OMC impliquée a obtenu gain de cause en appel contre sa perte en juin 2023, d’ailleurs le même mois au cours duquel Palmero a perdu son poste de longue date d’éminence grise.
L’entité basée aux États-Unis était prête à payer 87 millions d’euros pour ce maudit complot. Les recours juridiques envisagés ne sont pas connus, mais d’autres procédures judiciaires sont presque certaines.
D’une manière ou d’une autre, avant que la poussière ne retombe et que les premiers engins de terrassement n’arrivent, Beausoleil risque de perdre au moins 20 millions d’euros de sa poche. Et l’intrigue restera comme une tache sur le paysage.