En réponse à une augmentation inquiétante du nombre de tués sur les routes, le gouvernement monégasque renforce les mesures contre la conduite en état d’ébriété et de drogue. Six personnes ont perdu la vie sur les routes de la Principauté en 2023, poussant les autorités à envisager un renforcement des contrôles de sobriété. Le ministre de l’Intérieur, Lionel Beffre, a annoncé les changements proposés lors d’une conférence de presse.
Beffre a souligné que la toxicomanie au volant est un problème persistant à Monaco, en particulier pendant la nuit. « De nombreux accidents et comportements problématiques sont liés à la consommation d’alcool et, dans certains cas, de drogues », a-t-il déclaré. Actuellement, la législation monégasque n’autorise les alcootests et les tests antidopage que dans deux cas de figure : après un accident ou lorsque les conducteurs présentent des signes évidents d’ébriété. Les autorités jugent désormais cette approche insuffisante et souhaitent se concentrer davantage sur la prévention.
Monaco pourrait adopter des tests aléatoires plus étendus, similaires aux pratiques de la France voisine. Beffre explique : « En France, les contrôles sont généralisés, avec des barrages routiers et des tests aléatoires pour tous les véhicules qui passent. Pour mettre cela en œuvre à Monaco, nous aurions besoin d’une nouvelle législation. Un projet de loi est attendu en janvier, permettant potentiellement des contrôles plus larges. Toutefois, l’ampleur du contrôle à Monaco serait plus limitée qu’en France en raison de contraintes logistiques. « Notre objectif est de faire en sorte que certaines nuits ou pendant les périodes de fêtes, tout le monde comprenne qu’il y a des contrôles », a souligné Beffre.
Un autre problème de sécurité routière en discussion est l’absence d’une loi sur la ceinture de sécurité obligatoire à Monaco. Tout en reconnaissant les risques associés au non-port de la ceinture de sécurité, Beffre a indiqué que ce changement ne constitue pas une priorité immédiate. « Un accident n’arrive pas parce qu’on ne porte pas de ceinture de sécurité, mais l’absence de ceinture augmente la gravité des blessures », note Beffre. Pour l’instant, la priorité du gouvernement demeure la lutte contre la conduite avec facultés affaiblies. « La question de la ceinture de sécurité viendra peut-être plus tard, mais aujourd’hui, nous devons nous concentrer sur ce qui nous semble le plus urgent », a-t-il conclu.
Les mesures proposées par le Gouvernement soulignent sa volonté d’améliorer la sécurité routière en Principauté, avec un accent particulier sur la réduction des incidents liés à l’alcool et aux drogues.