La pollution de l’air reste l’une des tueuses silencieuses de l’Europe, tuant chaque année environ 40 000 personnes en France. En réponse, Monaco continue de renforcer ses systèmes de surveillance de la qualité de l’air – un effort vital dans une région où le trafic dense et la pollution transfrontalière présentent encore des risques sanitaires importants.
Partout dans la Principauté, cinq stations de surveillance de la qualité de l’air analysent en permanence l’atmosphère et alimentent un réseau numérique qui met quotidiennement à jour en ligne l’indice de la qualité de l’air de Monaco. Chaque station est équipée d’instruments de haute précision qui détectent une gamme de polluants, du dioxyde d’azote (NO₂) aux particules fines, ainsi que de capteurs de pollen et de micro-détecteurs en temps réel.
«Ces analyseurs nous permettent de mesurer des polluants comme des particules de poussière ou du dioxyde d’azote», explique un technicien en environnement qui supervise l’une des stations. « Nous pouvons même surveiller directement les niveaux de pollen grâce aux capteurs dédiés. »
Une fois collectées, les données sont transmises au Département de l’Environnement, où elles font l’objet d’une analyse détaillée. « Tous les relevés du terrain sont centralisés ici », précise l’un des spécialistes. « Nous traitons les chiffres, vérifions les niveaux de polluants et, si nécessaire, émettons une alerte officielle à la pollution. Les données alimentent également un système de modélisation qui nous aide à cartographier les points chauds de pollution dans la ville. »
Les cartes de qualité de l’air qui en résultent montrent clairement où les émissions sont les plus concentrées, notamment le long des axes à fort trafic de Monaco. « Le trafic reste la principale source de pollution atmosphérique locale », ont confirmé les responsables. « Le dioxyde d’azote est la principale préoccupation, mais pendant les mois d’été, les niveaux d’ozone peuvent augmenter en raison d’influences transfrontalières. C’est pourquoi la coopération avec la France et les pays voisins est essentielle. »
Malgré ces défis, la qualité de l’air à Monaco varie généralement de bonne à modérée, les autorités s’efforçant de réduire les émissions grâce à une mobilité plus propre et à un urbanisme durable. Pourtant, l’impact de la pollution sur la santé publique – notamment sous la forme de maladies respiratoires et cardiovasculaires – reste une préoccupation pressante.
En combinant collecte de données précises, collaboration transfrontalière et transparence publique, la Principauté vise non seulement à surveiller son air, mais aussi à rendre chaque respiration un peu plus propre.