La Principauté a réaffirmé son engagement à resserrer les garanties financières, alors que les deux branches du Comité national chargées de lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, la prolifération des armes et la corruption se sont réunis le mardi 17 juin sous la présidence du ministre d’Isabelle Berro-Amadeï, du ministre des Affaires étrangères et du ministre de l’État.
La réunion a rassemblé des hauts fonctionnaires, notamment des représentants du Conseil national et des parties prenantes du secteur privé, pour évaluer les progrès de Monaco depuis son ajout à la liste grise du groupe de travail d’action financière (FATF). Le ministre Berro-Amadeï a salué «l’engagement inébranlable» de toutes les personnes impliquées dans la réalisation d’améliorations substantielles du cadre de conformité du pays.
Ces améliorations ont été mises en évidence lors de la session du Collège primaire et de la réunion du comité plénière, à la suite de l’adoption récente du premier rapport d’étape de Monaco par le FATF le 13 juin. Le rapport a reconnu les jalons clés atteints au cours du cycle d’évaluation actuel, ainsi que ceux prévus pour la prochaine phase d’examen par l’ICRG (International Cooperation Review Group).
Les développements récents incluent la publication officielle de l’ordonnance souverain n ° 11.242 dans le Journal de Monacoqui établit officiellement le mécanisme juridique permettant à un magistrat de présider les audiences de sanction au sein de la Monaco Financial Security Authority (AMSF).
Pour l’avenir, des préparatifs sont déjà en cours pour la prochaine évaluation de la Principauté par Moneyval, l’organisme de surveillance du Conseil de l’Europe.
Répondant à des préoccupations récentes soulevées par l’inclusion de Monaco sur la liste des pays tiers à haut risque de l’Union européenne, le gouvernement a précisé que cette décision découle automatiquement de la liste de grisation du FATF, sur la base des procédures standard de l’UE.
La réunion a également servi à renforcer la coopération entre les organismes publics et le secteur privé, les autorités exhortant toutes les parties à maintenir leur implication active.
Dans un autre signe d’engagement envers les normes internationales, Monaco a signé un amendement le dimanche 8 juin à la Convention sur les douanes de 1963 avec la France, soulignant l’importance de la collaboration transfrontalière.
Des réformes juridiques supplémentaires sont en cours. Un projet de loi présentant le concept de réserve judiciaire et les dispositions pour la nomination de magistrats aux organismes administratifs a été soumis au Conseil national le jeudi 12 juin. Séparément, le mercredi 4 juin, le gouvernement a confirmé qu’il convertirait la loi proposée sur la négociation de plaidoyer et les accords criminels en un projet de loi complet.
Le message de Monaco est clair: la Principauté a l’intention non seulement de répondre, mais de dépasser, les exigences de la gouvernance financière internationale.