L’Institut Océanographique de Monaco a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation, « Qu’attendons-nous pour être heureux ? »pour souligner le besoin urgent de zones marines protégées (AMP) dans l’océan Austral. Cette initiative vise à engager le public dans la protection de cette région vitale pour l’avenir de la planète.
Programmée pour coïncider avec le 65e anniversaire du Traité sur l’Antarctique, le 1er décembre, la campagne appelle les citoyens à soutenir les politiques de conservation, y compris l’objectif « 30×30 » de protéger 30 % des espaces marins et terrestres d’ici 2030. Cet objectif constitue un objectif clé. engagement du Cadre mondial pour la biodiversité adopté en 2022.
La campagne présente un message d’espoir, mettant en valeur les espèces emblématiques de l’Antarctique et proposant des solutions concrètes pour relever les défis environnementaux. Avec le slogan, « Qu’attendons-nous pour être heureux ? »il souligne le rôle essentiel des AMP dans la conservation des écosystèmes marins et souligne qu’il est encore temps d’agir pour préserver l’océan.
Les zones marines protégées sont des zones désignées où les activités humaines sont réglementées afin de conserver la biodiversité et de promouvoir des pratiques durables. Le plaidoyer de Monaco en faveur des AMP a été défendu par SAS le Prince Albert II, dont les efforts diplomatiques ont joué un rôle déterminant dans la création de l’AMP de la mer de Ross en 2016, l’une des plus grandes zones protégées au monde. Toutefois, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour étendre ces efforts.
Les négociations annuelles au sein de la Commission pour la conservation de la vie marine de l’Antarctique (CCAMLR) se concentrent actuellement sur la création de trois nouvelles AMP dans l’océan Austral. Ces zones proposées, couvrant un total de quatre millions de kilomètres carrés, comprennent des zones situées sur la péninsule antarctique occidentale, la mer de Weddell et l’Antarctique oriental. Ces AMP proposées sont essentielles à la réalisation des objectifs mondiaux de conservation marine et à la préservation de la biodiversité.
La création d’AMP dans l’océan Austral représente une étape cruciale dans la conservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Ces zones offrent des refuges à des espèces vulnérables comme les manchots, les baleines ou le krill, tout en limitant les activités industrielles comme la pêche, qui permet aux écosystèmes de se régénérer et renforce leur résilience au changement climatique. Des écosystèmes marins sains jouent également un rôle essentiel dans l’absorption du dioxyde de carbone, l’atténuation du réchauffement climatique et le renforcement des défenses naturelles contre le changement climatique.
La campagne fait partie de l’engagement pluriannuel de l’Institut océanographique en faveur de la conservation polaire. Depuis juin 2022, son Mission Polaire L’exposition au Musée océanographique a attiré plus de 1,5 million de visiteurs, sensibilisant à la beauté et à la fragilité des régions polaires. En mai 2023, l’Institut est devenu membre de la Coalition pour l’Antarctique et l’océan Austral (ASOC), soutenant activement les propositions d’AMP examinées par la CCAMLR. Plus tard cette année-là, l’Institut a organisé une expédition scientifique et d’engagement dans la péninsule Antarctique, collectant des données critiques et favorisant le dialogue entre chercheurs, chefs d’entreprise et décideurs politiques.
Pour poursuivre son plaidoyer, l’Institut océanographique publiera Un plaidoyer pour l’Antarctique le 27 novembre 2024. Publié chez Flammarion, l’ouvrage présentera les découvertes scientifiques de la Antarctique 2024 expédition, ainsi que les points de vue de chefs d’entreprise. Il vise à combler le fossé entre la recherche scientifique et les solutions du secteur privé, en faisant progresser la conservation marine et en accélérant la transition vers la durabilité.