Ludovic Subran, économiste en chef du groupe Allianz, premier assureur et investisseur européen, a informé et diverti les membres du Monaco Economic Board lors d’une présentation à l’Hôtel Métropole lundi soir.
Dans un discours très vaste et rapide, M. Subran a abordé le sujet de la manière de naviguer dans la prochaine guerre froide, mais a fait plusieurs arrêts en cours de route.
D’emblée, il a promis que 2024 serait une année longue, dans laquelle le changement climatique et son impact économique ainsi que la rivalité sino-américaine ne seraient qu’une partie d’un environnement complexe dans lequel les entreprises évoluent.
Parmi ses observations plus générales, l’ancien économiste de la Banque mondiale a déclaré que la guerre entre la Russie et l’Ukraine risquait d’être gelée et que si Donald Trump devenait le prochain président, l’Union européenne deviendrait le principal soutien financier de l’Ukraine.
En ce qui concerne les coûts de l’énergie, M. Subran a déclaré que les futurs prix de gros de l’électricité ne devraient pas susciter trop d’inquiétudes en 2024.
Assez audacieux, il a proposé une ventilation approximative du coût économique du réchauffement climatique dans un contexte européen, basée sur le nombre de jours où les températures dépassent 32 degrés et un cocktail de conséquences. L’Espagne, avec 37 jours de canicule, a subi le plus gros coup dur pour son PIB, de 1 pour cent, suivie par la Grèce, avec 35 jours et un coup de 0,9 pour cent, l’Italie, avec 19 jours de canicule et un coup de 0,5 pour cent, et la France, avec seulement deux jours de canicule. jours de surchauffe enregistrés, seulement 0,1 pour cent.
Le public très reconnaissant de M. Subran a ensuite eu l’occasion de digérer ses multiples messages autour d’un cocktail.