Le tribunal de Monaco condamne le café et le personnel de Sass dans une affaire de proxénète de haut niveau

La Cour d’appel de Monaco a annulé un acquittement antérieur et rendu des verdicts de culpabilité dans une affaire de proxénéssation de longue date impliquant le café de la vie nocturne bien connue dans la Principauté. Comme indiqué par Monaco-matinele tribunal a prononcé des peines de prison avec sursis au directeur actuel de l’établissement, à son ancien directeur et à quatre autres personnes liées au lieu.

Le verdict, publié le lundi 5 mai, marque un renversement spectaculaire du procès initial en mai 2024, où le tribunal pénal de Monaco a autorisé les accusés de toutes les accusations. La cour d’appel, présidée par le juge Francis Jullemier-Millasseau, a maintenant conclu que le club opérait dans ce que les enquêteurs ont décrit comme un «système institutionnalisé» soutenant et bénéficiant de la présence de travailleuses du sexe sur place.

Le manager Samuel T. (connu localement sous le nom de «Samy») et l’ancien directeur Pascal C. ont tous deux été condamnés à des peines de prison avec sursis d’un an. En outre, le Sass ‘Café lui-même, opérant sous l’entité juridique SARL, a été condamné à une amende de 18 000 €. Les procureurs ont fait valoir que la direction avait facilité la prostitution à travers un système réglementé impliquant des frais d’entrée, des quotas et des désignations de logiciels codés pour les travailleurs – claquent que la défense avait précédemment rejeté comme gérant simplement une «réalité monégasque».

Trois autres anciens employés – identifiés en tant que réceptionniste, physionomiste (un type de portier) et un gardien de sécurité – ont également été condamnés pour leurs rôles. Parmi eux, Konan Thierry D. a reçu la peine la plus lourde: 18 mois suspendus et une amende de 3 000 €. Il a été le seul accusé à admettre avoir organisé des escortes pour les clients bien rémunérés et même les chauffer dans des résidences privées. Jérémy C. a reçu 12 mois suspendus et une amende de 2 000 € pour avoir accepté des conseils de travailleuses du sexe. Assia A. a été condamnée à quatre mois suspendus et condamnés à une amende de 1 000 € après que les dossiers bancaires ont révélé qu’elle avait reçu plusieurs transferts totalisant 4 600 € de femmes qu’elle a décrites comme des «amis» offrant ses cadeaux pour son mariage et la naissance de son enfant.

Une condamnation séparée a été transmise à Veronika M., un ressortissant russe sans rapport avec le club, mais reconnu coupable d’avoir loué plusieurs appartements de Beausoleil en espèces à des prostituées sans baux. Elle a été condamnée à une peine de huit mois avec une peine de prison et une amende de 100 000 €. Elle était également la seule accusée reconnue coupable de blanchiment d’argent.

La décision a déclenché une nouvelle controverse, avec des questions soulevées sur l’application sélective dans un pays où la prostitution n’est pas techniquement illégale. Les avocats de la défense se préparent à faire appel de la décision, dénonçant ce qu’ils prétendent être une approche judiciaire incohérente et injuste qui distingue le Sass du Sass comme un bouc émissaire dans une culture plus large de vice toléré.

L’affaire, provenant d’une enquête franco-mongasque lancée en 2020, a décollé le rideau de velours sur la scène luxueuse de la vie nocturne de Monaco, exposant les tensions entre la légalité, la moralité et les normes sociales de longue date dans la principalité.