Le secrétaire d’État à la Justice Petit-Leclair conteste son licenciement devant la justice

Sylvie Petit-Leclair, secrétaire d’Etat à la Justice de Monaco, a saisi la justice monégasque pour contester ce qu’elle qualifie de « licenciement abusif ». Son contrat devait courir jusqu’au 31 mai 2025, mais le Palais princier a confirmé son départ anticipé le 16 septembre, et c’est Samuel Vuelta Simon qui devrait la remplacer.

Visiblement en colère, Mme Petit-Leclair a fait valoir que la décision n’était pas justifiée. « Je suis profondément révoltée par les conditions et le manque de motivation de mon éviction », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle avait confiance en la Cour suprême pour annuler le licenciement et accorder un sursis à exécution.

Procureure générale de Monaco de 2018 à 2022 avant d’être nommée Secrétaire d’Etat à la Justice, Mme Petit-Leclair estime avoir été injustement ciblée malgré ses efforts pour faire respecter l’Etat de droit. Elle a souligné son engagement : « Tout au long de ces dernières années, j’ai œuvré sans relâche et avec détermination pour que la justice fonctionne de manière harmonieuse et indépendante à Monaco. »

Interrogée sur cette décision, elle a déclaré : « Je ne reconnais pas le Souverain dans la décision de me révoquer prématurément. Je ne peux que déplorer l’influence néfaste de son nouvel entourage, qui ne semble pas partager les mêmes valeurs concernant l’État de droit et l’indépendance des magistrats. »

Cette démarche fait écho à une précédente polémique impliquant Claude Palmero, l’ancien administrateur du patrimoine de la famille princière, qui avait lui aussi exprimé son désaccord avec les nouveaux conseillers du prince.

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Image en vedette avec l’aimable autorisation de Michael Alesi – Département des communications