Le Libanais Mikati déclare que l’enquête pour corruption à Monaco contre lui est terminée

BEYROUTH (Reuters) – Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a déclaré vendredi que Monaco avait mis fin à une enquête de trois ans sur lui et sa famille pour des allégations de corruption, faute de preuves suffisantes.

Les enquêtes ont été ouvertes après que certaines « entités libanaises » ont soumis des informations sur l’enrichissement illicite et le blanchiment d’argent le concernant ainsi que des membres de sa famille, a indiqué le bureau de Mikati dans un communiqué.

Dans une lettre consultée par Reuters, le procureur adjoint de Monaco, Morgan Raymond, a informé l’équipe juridique de Mikati que l’enquête avait été close, affirmant que les accusations de blanchiment d’argent semblaient infondées.

Le parquet de Monaco n’a pas répondu à une demande de commentaires de Reuters.

Un organe de presse libanais, Daraj, avait fait état en 2021 des « Pandora Papers », un ensemble de documents divulgués prétendant révéler des transactions offshore impliquant des personnalités politiques et économiques mondiales.

Dans le cadre de son reporting, Daraj a déclaré que Mikati possédait une société offshore au Panama appelée Hessvile à travers laquelle il avait acheté une propriété à Monaco d’une valeur de 7 millions d’euros (7,56 millions de dollars).

Mikati, l’un des hommes les plus riches du Liban, avait répondu que la richesse de sa famille provenait d’une entreprise de communication qui avait fait l’objet d’un audit dans le passé et qui était légale.

Le Premier ministre par intérim du Liban, Najib Mikati, dirige une réunion du cabinet, au palais du gouvernement à Beyrouth, Liban, le 27 mars 2023. REUTERS/Mohamed Azakir/file photo