Le gouvernement monégasque a dévoilé son budget préliminaire pour 2025, qui sera examiné par le Conseil national fin décembre, faisant ressortir des recettes attendues de 2,098 milliards d’euros et des dépenses de 2,187 milliards d’euros. Avec une augmentation des recettes de 2,6 pour cent et une hausse des dépenses de 6,1 pour cent par rapport à 2024, le budget prévoit un excédent de dépenses de 88,6 millions d’euros, suite à un amendement de 2024 montrant un excédent budgétaire important.
Par rapport au budget rectificatif 2024, les recettes affichent une baisse de 6,8 pour cent, attribuée principalement à une baisse des recettes de TVA, avec des recettes de TVA en baisse de 77 millions d’euros (-7 pour cent), y compris des réductions de la TVA immobilière et intérieure de 75 millions d’euros et 24 millions d’euros, respectivement. Toutefois, les apports du compte de partage sont passés de 37 millions d’euros à 120 millions d’euros. Une croissance est attendue de l’impôt sur les sociétés (en hausse de 60 millions d’euros, soit 28,6 pour cent) et des frais de transactions juridiques, tandis que les revenus du domaine public devraient augmenter de 10,9 pour cent, pour atteindre 486,4 millions d’euros, tirés par les revenus des projets immobiliers.
Augmentation des dépenses : services publics et infrastructures
Le budget 2025 prévoit une augmentation de 6 pour cent des coûts de fonctionnement par rapport à l’année précédente, les dépenses de personnel, représentant 52 pour cent du budget, en hausse de 4,3 pour cent. L’allocation destinée aux interventions publiques affiche une modeste augmentation de 1,1 pour cent, bien que les allocations individuelles varient. La dotation de la mairie devrait augmenter de 4,9 pour cent, tandis que le financement du Centre scientifique de Monaco sera réduit de 505 millions d’euros en raison du transfert de certaines activités, dont celles de la plateforme « Cobas », vers le nouveau laboratoire de biologie médicale du CHPG. .
Notamment, la subvention à TV Monaco sera également réduite de 5 millions d’euros, tandis que le financement du développement économique devrait diminuer de 3,4 pour cent, y compris les réductions du Fonds Bleu et des coûts de communication. Parallèlement, les crédits destinés au soutien aux entreprises et aux études économiques connaîtront de légères augmentations.
Investissements stratégiques dans la mobilité et les infrastructures
Les principales dotations comprennent 11,9 millions d’euros pour soutenir le financement de deux trains TER, 3 millions d’euros pour la planification du projet de parking de La Brasca et des liaisons souterraines, et 6 millions d’euros pour l’électrification du quai Rainier III pour les croisières. Par ailleurs, 6,8 millions d’euros seront consacrés à la poursuite du développement du quartier du Larvotto.
Les dépenses en infrastructures sanitaires et sociales sont sensiblement augmentées, le budget des équipements sanitaires et sociaux s’élevant à 179,3 millions d’euros, principalement pour soutenir le Plan national du logement ainsi que des projets comme la reconstruction de Cap Fleuri 1 et une résidence AMAPEI à Devens.
Les priorités environnementales sont également évidentes, avec 20 millions d’euros alloués au Centre de traitement et de valorisation des déchets, portant son budget total à 70 millions d’euros. Le « Fonds vert national » au sein des comptes spéciaux du Trésor est dédié au financement d’initiatives de développement durable visant la réduction des gaz à effet de serre.
Ce budget reflète un engagement en faveur des infrastructures et de la durabilité environnementale, le Conseil national étant prêt à débattre de ces priorités à l’approche de la révision du budget en décembre.