Ce qui a commencé comme un vol annulé à Nice s’est soldé par de lourdes peines de prison pour deux hommes arrêtés à Monaco pour trafic de drogue.
L’incident s’est produit le 26 septembre lorsque deux azuréens, frustrés par l’annulation de leur vol vers Paris en raison du mauvais temps, ont décidé de profiter au maximum de leur temps libre pour s’offrir une soirée de réjouissance autour de Menton. Avant de partir, ils ont fait un détour par le quartier des Moulins à Nice pour s’approvisionner en divers stupéfiants d’une valeur d’environ 500 euros, dont du cannabis, de la cocaïne et de la MDMA.
Leur itinéraire inattendu les a menés jusqu’à Monaco, où les autorités locales les ont interpellés après avoir découvert près de 6 000 € cachés dans leurs vêtements. Devant le tribunal, le principal accusé a tenté de justifier sa possession de drogues en affirmant qu’elles étaient destinées à un usage personnel uniquement, invoquant une dépendance qu’il avait du mal à vaincre malgré une aide médicale. Son explication n’a cependant pas convaincu le magistrat, qui a rappelé ses condamnations antérieures et ses récidives pour trafic de drogue.
Pour ajouter à leurs ennuis, le conducteur du véhicule s’est vu retirer son permis et a été condamné à une peine avec sursis. Malgré cela, il était au volant, ayant récemment fumé du cannabis. Son avocat a fait valoir que les accusations étaient disproportionnées, compte tenu de la petite quantité de drogue trouvée.
La procureure, Christine Mutiloa, a fondé son dossier sur le fait que la quantité de stupéfiants trouvée suggérait une intention de distribution plutôt qu’un usage personnel. Le tribunal a accepté, prononçant une peine de deux ans de prison pour le principal accusé et de six mois pour le conducteur. Les deux hommes ont également été condamnés à une interdiction de séjour de dix ans sur le territoire monégasque et à une amende de 300 euros.
Suite au verdict, les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel, insistant sur le fait que les peines étaient disproportionnées aux crimes commis. Pour l’instant, cette affaire rappelle la position stricte de Monaco en matière d’infractions liées à la drogue, quelles que soient les circonstances.