Le cas de corruption et d’influence de longue date contre le propriétaire de Monaco, Dmitri Rybolovlev, a pris fin brusque, alors que la chambre du conseil de la principale a statué pour annuler l’ensemble du processus juridique. La décision, basée sur une décision historique de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), voit toutes les accusations contre Rybolovlev et son avocat Tetiana Bersheda rejeté, marquant une conclusion dramatique à un scandale qui menaçait autrefois les plus hautes institutions de Monaco.
L’affaire, qui a impliqué les principales personnalités politiques et judiciaires de Monaco, découle des allégations selon lesquelles Rybolovlev avait utilisé son influence pour influencer la procédure judiciaire en sa faveur. Cependant, le fondement de l’affaire – le contenu du téléphone portable de Bersheda – était considéré comme obtenu illégalement, conduisant à l’effondrement de l’enquête entière. «Il n’y a désormais aucune autre procédure pénale ouverte contre Dmitri Rybolovlev et Tetiana Bersheda. Ils ont été complètement et définitivement dégagés », a annoncé leur équipe juridique dans un communiqué.
L’affaire a eu ses origines dans un différend amer entre Rybolovlev et le marchand d’art suisse Yves Bouvier, qui avait aidé le milliardaire russe à amasser une collection privée de classe mondiale, y compris des œuvres de Leonardo da Vinci, Van Gogh et Picasso. Lorsque Rybolovlev a découvert que Bouvier aurait profité de manière excessive des transactions, il a lancé une action en justice à Monaco en 2015. Bien que les deux hommes aient conclu un règlement en novembre 2023, les retombées de leur différend avaient déjà fait une aisance dans une grande bataille juridique.
En février 2017, dans le cadre d’une affaire de confidentialité distincte, Bersheda a volontairement remis son téléphone aux autorités. Cela s’est avéré être une décision coûteuse. Les enquêteurs ont extrait des dizaines de milliers de messages texte, de courriels et de journaux d’appel, qui ont révélé un traitement préférentiel présumé que Rybolovlev avait reçu des principaux responsables de la police et judiciaires de Monaco. Ces dossiers ont formé l’épine dorsale d’une enquête très médiatisée qui a vu neuf personnes, dont l’ancien ministre de la Justice Philippe Narmino, l’ancien procureur général Jean-Pierre Dreno et des officiers de police supérieurs – correctement inculpé en novembre 2018.
Dès le départ, l’équipe de défense de Rybolovlev a fait valoir que le juge avait dépassé son autorité en utilisant des communications confidentielles d’avocat-client. Après des années de batailles juridiques, leur contestation a été confirmée par la CEDH, qui a statué le 6 juin 2024 que les preuves avaient été obtenues en violation de l’article 8 de la Convention européenne sur les droits de l’homme, qui garantit le droit à la vie privée.
Avec la légitimité de l’enquête en question, le pouvoir judiciaire de Monaco a dû faire face à une décision critique: s’il faut défendre l’affaire ou le démonter entièrement. Ces derniers mois, les tribunaux en France et en Suisse avaient déjà cité la décision de la CEDH pour invalider des preuves similaires dans les cas connexes. Dans une dernière décision, le juge d’enquête de Monaco a renvoyé l’affaire à la chambre du Conseil, qui a statué jeudi pour éliminer les dossiers téléphoniques – et, à son tour, chaque action en justice basée sur eux.
Le verdict a déclenché un effet domino, annulant les années de procédure judiciaire. Les accusations contre Rybolovlev, Narmino, Dreno et l’autre accusée ont toutes été effacées. Ce qui avait déjà été présenté comme un scandale de corruption sismique s’était finalement effondré entièrement.
Pour Rybolovlev, la décision représente une justification complète. Pour le système judiciaire de Monaco, c’est un renversement dans un cas qui a autrefois jeté une ombre sur les échelons les plus élevés de l’élite de la principauté.
Image gracieuseté de As Monaco: Dmitri Rybolovlev