La Vision de la Principauté pour l’amélioration des infrastructures de transport impliquant son territoire à Eze

Monaco jette son dévolu sur un projet de transport transformateur qui promet d’améliorer la mobilité des habitants et des visiteurs. Lors d’une récente discussion budgétaire au Conseil National, des représentants du gouvernement ont mis en lumière leur projet de créer un parc-relais de 3 000 places dans la ville d’Èze, complété par une liaison souterraine vers Monaco.

Cette initiative témoigne de l’engagement de Monaco en faveur de l’amélioration des transports et des infrastructures. Le projet de parc-o-bus est prévu sur le site de Brasca à Eze, le long de la Moyenne Corniche. Un terrain de 20 hectares, acquis par l’État monégasque auprès de la commune d’Eze pour 20 millions d’euros en avril 2017, servira de base à ce développement. Située le long de la Moyenne Corniche, route empruntée par 15 000 véhicules quotidiennement, cette localisation en fait un choix idéal pour désengorger Monaco.

Pour concrétiser ce projet, une coordination minutieuse avec les autorités françaises est impérative. Une étude environnementale dite des « quatre saisons » a été lancée en septembre, pour une durée de 13 mois. Cette étude vise à identifier les éventuelles contraintes réglementaires françaises liées à la présence d’espèces protégées sur le futur parking et aux éventuels enjeux liés à un raccordement souterrain.

En termes d’infrastructures, le parc-relais viendra compléter le tunnel à double voie existant. En outre, il est envisagé de disposer d’une liaison souterraine directe et rapide vers Monaco, éventuellement en utilisant une liaison ferroviaire. Le complexe Charles-III voisin, situé à la frontière ouest de Monaco, est considéré comme le site d’un pôle de transport propre et efficace.

Une nouvelle connexion avec Nice ?

Fait intéressant, le gouvernement monégasque n’exclut pas la possibilité d’une future liaison métropolitaine vers Nice, un concept que le Conseil National a évoqué à plusieurs reprises. Cependant, le gouvernement souligne qu’un tel projet serait difficile en raison de son ampleur, de ses coûts et de l’implication de nombreuses parties prenantes.

Au fur et à mesure du déroulement du projet, la présidente du Conseil national, Brigitte Boccone-Pagès, a fait part de ses inquiétudes quant au temps écoulé depuis l’acquisition du terrain. Elle a réitéré l’importance de fournir un calendrier clair pour cette installation vitale. Assurer une mobilité renforcée est crucial pour maintenir l’attractivité professionnelle de Monaco, un objectif que le Conseil National et le gouvernement restent engagés à atteindre à travers une collaboration constructive.

Il est important de noter que la santé financière de la Principauté est très solide, avec un taux de croissance annuel des revenus de 6 % en moyenne depuis 2001… ce qui témoigne de la capacité financière à entreprendre de tels grands projets de mobilité.