L’un des événements culturels les plus attendus de l’année se déroule actuellement au Palais Princier. L’exposition « Pablo Picasso et l’Antiquité » est présentée dans les Grands Appartements jusqu’au 15 octobre.
Le petit-fils de Picasso assiste à l’inauguration de l’exposition
Inaugurée par le Prince Albert II le 15 septembre, l’exposition présente des pièces de Picasso inspirées de la mythologie et de l’esthétique de la Grèce et de la Rome antique. Bernard Ruiz-Picasso, petit-fils de l’artiste, était présent à l’inauguration.
L’exposition a été réalisée par la Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso et fait partie de la « Célébration Picasso 1973-2023 », commémorant le cinquantième anniversaire de la mort de Pablo Picasso.
Très populaire pour ses contributions à l’art moderne, Picasso a également rendu hommage à la Grèce antique et à Rome dans son œuvre. Des figures mythologiques, des compositions classiques et des langages visuels naturalistes peuvent être vus dans ses peintures.
En 1917, Picasso se sent inspiré en visitant les sites archéologiques de Pompéi, d’Herculanum et des villes antiques de Naples et de Rome. Des peintures murales colorées, des sculptures fragmentées, des surfaces érodées et des bâtiments enterrés se trouvaient dans ces centres urbains autrefois puissants mais délabrés.
Après ses visites inspirantes, des membres isolés rappelant des sculptures antiques érodées et des surfaces évoquant des fresques anciennes ont commencé à apparaître dans l’œuvre de Picasso. L’exposition Pablo Picasso et l’Antiquité montre comment la rencontre privilégiée de Picasso avec les sites archéologiques gréco-romains lui a permis de faire des références à la Grèce et à la Rome antiques en adoptant des styles d’inspiration classique et en représentant des scènes mythologiques. L’exposition explore les thèmes de la ruine, du déclin, de la résilience et du renouveau.
Organisée aux côtés de fresques du XVIe siècle récemment restaurées, l’exposition se concentre sur une sélection de différents médiums (datant de l’après-guerre jusqu’aux années 1950) prêtés par la collection de la Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso (FABA), ainsi qu’un tableau de la collection Nahmad.
Organisée par Cécile Degos, l’exposition met en lumière la manière radicale dont l’artiste a réinventé l’héritage du monde gréco-romain à travers son propre style et en contredisant la tradition académique.