Le musée d’anthropologie a accueilli les premières «réunions du golfe de Gênes» mardi et mercredi, réunissant des experts italiens, français et monégasques pour discuter de la protection du patrimoine culturel…
Gérément géré par Blue Shield France et Scudo Blu Italia, l’événement a marqué une nouvelle étape dans la coopération transfrontalière sur la sauvegarde des monuments, des collections et des sites.
Souvent décrite comme une sorte de «Croix-Rouge pour le patrimoine», le Blue Shield a émergé de la Convention de La Haye de 1954 sur la protection des biens culturels dans les conflits armés. Révisé en 1999, la convention a élargi sa portée pour inclure des catastrophes naturelles et des accidents. Aujourd’hui, le Blue Shield Network promeut les principes de la convention à l’échelle internationale, les succursales nationales coordonnant la formation, les interventions d’urgence et la sensibilisation du public.
Au cours des réunions de Monaco, les participants ont examiné les menaces allant de la guerre et du vandalisme aux incendies, aux inondations, aux tremblements de terre et aux effets du changement climatique, en particulier l’augmentation des niveaux de mer qui érodent ou submergent les sites archéologiques côtiers. Les discussions ont également souligné la nécessité de hiérarchiser les fouilles ou la documentation dans les zones en voie de disparition et de développer des solutions d’ingénierie, telles que les systèmes de rupture d’ondes, qui pourraient ralentir les dommages et acheter du temps pour la conservation.
Couvrant une vaste zone de Provence-Alpes-Côte d’Azur au Piémont, en Ligurie, en Emilia-Romagna, en Corse et en Sardaigne, le réseau du golfe de Gênes cherche à construire une culture de l’aide mutuelle. Les réunions se sont conclues par un engagement commun à coopérer de plus près, à échanger l’expertise et à passer de la simple observation aux mesures proactives pour protéger le patrimoine pour les générations futures.
Image: Info Monaco