Pour cette 12e rencontre en seulement trois saisons entre les deux équipes, le Stade de la Paix et de l’Amitié accueille 12 000 supporters passionnés.
Mais cela finit par être un coup dur pour la Roca Team. Semblable aux défaites contre le Partizan et le Panathinaikos, la défaite au Stade de la Paix et de l’Amitié contre l’Olympiakos fait mal. Malgré un effort collectif mené par Mam Jaiteh, Monaco a échoué de peu dans cette rencontre de haut niveau, disputée dans une ambiance digne des éliminatoires de l’Euroligue. L’Olympiakos a confirmé sa bonne forme avec une quatrième victoire dans la compétition face à l’ASM (73-75). Pour Yakuba Ouattara et ses coéquipiers, ce fut une double semaine difficile avec deux défaites.
Le match
C’était la 19ème journée de l’Euroligue, Roca Team face à l’Olympiakos où Monaco s’est illustré dès sa première saison en Euroligue. Souvenirs d’une série houleuse terminée par une défaite dans le cinquième match en Grèce. La rivalité entre les deux équipes est palpable.
Les enjeux sont différents cette fois. Monaco avait pour objectif de rebondir après une défaite inquiétante contre le Maccabi à Belgrade tandis que l’Olympiakos cherchait à capitaliser sur sa victoire contre Milan. Les deux prétendants, avec des bilans identiques avant le coup d’envoi (10 W, 8 L), s’efforçaient de s’assurer une position solide au classement. Avant ce tour, sept équipes partageaient des records de victoires et de défaites similaires, ce qui témoigne d’une Euroligue très compétitive.
La formation voit Mam Jaiteh commencer comme centre, aux côtés de John Brown.
Mike James et Yakuba Ouattara sont à l’arrière, avec Alpha Diallo sur l’aile.
Le jeu est rapide dès le début, le premier temps mort de l’arbitre se produisant après plus de sept minutes. Mam Jaiteh impressionne en tenant tête à Moustapha Fall. Monaco mène avec une solide performance (17-13) à l’approche de la fin du premier trimestre.
Les Roca Boys poursuivent leur impressionnante prestation, démontrant un superbe esprit collectif. Donatas Motiejunas entre dans le jeu, contribuant avec ses mouvements de signature. Le premier quart-temps se termine avec Monaco devant de 4 points (21-17).
Dans le deuxième quart-temps, Mckissic alimente la remontée grecque avec un dunk et une passe décisive à Milutinov (24-24). Le tir aérien d’Elie Okobo remet Monaco en tête de 2 points (26-24). C’est un affrontement passionnant.
Georgios Bartzokas réclame lui aussi son premier temps mort avec Monaco en tête (31-28).
Ensuite, Sasa Obradovic demande un temps mort à 2 minutes et 18 secondes de la fin de la première mi-temps.
Roca Team aborde la mi-temps avec une avance d’une possession (36-34). Il s’agit d’une véritable bataille défensive et tactique, mettant en valeur un jeu de haut niveau.
Tout est à gagner en seconde période
En seconde période, Sasa Obradovic maintient l’alignement avec Mike James, Yakuba Ouattara, Alpha Diallo, John Brown III et Mam Jaiteh.
Les allers-retours se poursuivent en début de seconde période. Mam Jaiteh reste une force face à Moustapha Fall, tandis que le capitaine Yakuba Ouattara affirme sa domination physique sur Papanikolaou en transition. L’ASM possède 3 points d’avance (42-39).
Mettant en évidence une compétition de haut niveau, les revirements sont minimes des deux côtés. Alec Peters, mis en place par Walkup, égalise d’un tir lointain (42-42). John Brown III complète un jeu « et un » avec une belle action collective impliquant Mike James et Mam Jaiteh (45-42). A cinq minutes de la fin de la Q3, l’Olympiakos inscrit le penalty. Monaco emboîte le pas lors de la prochaine action.
Donatas Motiejunas remplace parfaitement Mam Jaiteh. Le centre lituanien impressionne avec une pénétration, deux lancers francs et un tir à trois points longue distance depuis le coin droit. Avec Motiejunas en tête, les Roca Boys reprennent 6 points d’avance au milieu de cette intense lutte (54-48). Grâce également à l’effort non négligeable de Yakuba Ouattara, qui déploie sa détermination pour récupérer les rebonds offensifs.
Mais l’équipe du Pirée ne lâche rien, loin de là. Surtout Isaiah Canaan, qui brille à la fin du troisième quart-temps. L’arrière américain, après avoir peiné jusqu’ici, retrouve son sang-froid avec quatre lancers francs et un tir à trois points. Cela signifie qu’à l’aube des dix dernières minutes, les hommes de Sasa Obradovic possèdent deux points d’avance (58-56).
Mam Jaiteh est toujours en feu, démontrant à quel point il peut être précieux. Il marque quatre points consécutifs dans la peinture, démontrant une excellente forme, offrant aux Roca Boys un léger répit avec six points d’avance.
Mais ce match est complètement fou des deux côtés du terrain. L’Olympiakos ne cède pas et cette course à l’Euroligue est totalement sauvage. Mckissic et Peters ont marqué trois points consécutifs, les ramenant à égalité au tableau d’affichage (62-62). Cela frustre visiblement Sasa Obradovic, l’incitant à demander un temps mort à plus de six minutes de la fin.
Et alors que nous entrons dans les quatre dernières minutes de cet affrontement, tout est encore à gagner. La tension s’intensifie avec la foule qui pousse comme jamais auparavant, ce qui rappelle les rencontres éliminatoires d’il y a deux ans.
Canaan enflamme le Stade de la Paix et de l’Amitié avec un tir à trois points, mais Elie Okobo fait rapidement taire la foule avec une réponse. Mouss Fall égalise à deux minutes de la fin (69-69).
Les Monégasques livrent une performance remarquable dans cette ambiance intense. Sasa Obradovic prend un temps mort (69-69).
Mckissic marque, les supporters grecs sont aux anges et l’Olympiakos prend trois points d’avance à 23 secondes de la fin (69-72). Elie Okobo ne réalise qu’un seul lancer franc sur deux, tandis que Canaan reste calme. Malgré la tentative de tir cruciale de Mike James, les Roca Boys finissent par s’incliner de deux points (73-75).
C’est dur à accepter, mais ce duel restera dans les annales des affrontements entre ces deux équipes.