La famille princière entend de nombreux éloges pour Rainier III au Conseil national

Dans le cadre de la panoplie des événements commémoratifs marquant le centenaire de la naissance du Prince Rainier, SAS le Prince Albert a assisté vendredi à une séance extraordinaire du Conseil National au cours de laquelle la présidente de l’instance, Brigitte Boccone-Pagès, a prononcé un émouvant éloge funèbre.

Soulignant l’importance de l’événement, le Souverain était accompagné non seulement de SAS la Princesse Charlène, mais également de SAR la Princesse Caroline et de SAS la Princesse Stéphanie, ainsi que d’autres membres de la Famille.

Le prince régnant est un visiteur peu fréquent du corps élu, bien que ses ministres soient des invités fréquents.

Dans un bref rappel historique, Mme Boccone-Pagès a évoqué le développement progressif de la démocratie à Monaco, à commencer par la reconnaissance par le Prince Albert Ier que les temps changeaient et que la monarchie devait évoluer. Elle a déclaré que la Constitution du Prince Rainier de 1962 allait beaucoup plus loin en établissant une monarchie constitutionnelle qui reconnaissait l’importance du consensus et du gouvernement en partenariat avec le Conseil national.

Mme Boccone-Pagès avec SAS le Prince Albert et sa famille dans la nouvelle Salle Prince Rainier III du bâtiment du Conseil National

Faisant écho aux positions prises à de nombreuses reprises par son prédécesseur, elle a affirmé que le Conseil national défendrait ses pouvoirs « avec fermeté s’il le faut, mais toujours dans la recherche du consensus sans lequel, à Monaco, rien n’est possible ».

Les propos du Président sont particulièrement significatifs à l’heure actuelle, alors que Monaco et l’Union européenne sont dans les dernières étapes de la négociation d’un accord d’association en préparation depuis huit ans.

Il existe une forte opposition en Principauté à tout accord édulcorant la Priorité Nationale des Monégasques en matière de logement et d’emploi, tandis que les professionnels locaux sont totalement opposés à la démolition ou à l’affaiblissement du périmètre qui protège leur monopole de marché.

Dans l’impasse actuelle, il semble plus que probable que Monaco soit le seul petit État d’Europe à dire « non » à l’Europe. La réponse de l’Union européenne est une question intéressante.

En attendant, le Conseil national est déterminé à avoir le dernier mot.