Dans une décision juridique pivot le vendredi 7 février, la Cour suprême de Monaco a jugé qu’il était incompétent de juger de la légalité de la décision du prince de rejeter Claude Palmero, l’ancien administrateur des actifs de la famille princière, Monaco-matine Rapports. Palmero, qui a été évincé du palais du prince en juin 2023, avait contesté son licenciement, cherchant à effacer son nom et à contester la décision qu’il croit être injuste.
La bataille juridique de Palmero a commencé en juillet 2023, lorsqu’il a porté son affaire devant la plus haute juridiction de la Principauté, demandant un examen de sa révocation ad nuttum (licenciement immédiat sans formalités). Cependant, le tribunal, dirigé par le président Stéphane Braconnier, a conclu que l’affaire n’était pas relevée de sa juridiction. Le tribunal a souligné que la position d’administrateur de la propriété de la Couronne nécessite une «pleine confiance» et que les actions du prince, en l’espèce, étaient fondées sur une perte de confiance plutôt que sur un motif punitif.
La décision de la Cour s’aligne sur un principe de longue date du système juridique de Monaco selon lequel les actes du prince souverain ne sont pas soumis à un examen judiciaire. Selon moi Cyril Bonan, l’avocat du prince, le licenciement était considéré comme un «acte de gouvernement», et non une action administrative, et donc pas ouvert à l’appel. En outre, la demande d’indemnisation de Palmero – atteignant un minimum de 1 million d’euros – a également été rejetée et il a été condamné à payer les frais juridiques.
Cette décision a déclenché des réactions nettes de l’équipe juridique de Palmiro. Pierre-Olivier Sur, l’avocat de Palmero, a critiqué la décision, la décrivant comme un reflet de la notion «obsolète et déformée» de l’inviolabilité du monarque de Monaco. SUR a invoqué l’article 88 de la Constitution de Monaco, qui stipule que la justice «appartient au prince» et est déléguée aux tribunaux. Il a accusé le système judiciaire monégasque de se soumettre à la volonté du souverain ou de ne pas maintenir son indépendance. Sur a également qualifié la décision de «mauvaise foi», affirmant que les tribunaux de Monaco avaient ignoré les droits fondamentaux de Palmero.
Non dissuadé par la décision de la Cour, l’équipe juridique de Palmiro se prépare maintenant à porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme (CECH) à Strasbourg. Sur considère le prochain défi comme potentiellement historique, le cas potentiellement en lumière sur ce qu’il soutient est la violation des droits fondamentaux de l’État de mongasque en faveur de son monarque. Il a élaboré le cas de la CECH comme une opportunité d’exposer Monaco comme un «État qui viole les droits fondamentaux» en protégeant les actions de son monarque contre le contrôle légal.
Pour sa part, Me Bonan a défendu la décision, insistant sur le fait que les actions en justice répétées de Palmero étaient sans fondement et une mauvaise utilisation des processus judiciaires. Il a soutenu que la décision reflétait l’indépendance du système juridique de Monaco, qui fonctionne sous l’état de droit et non sous l’influence d’un individu ou d’une institution.