La fortune de trois milliards d’euros du défunt oligarque russe Oleg Bourlakov fait désormais l’objet d’une querelle familiale qui rivalise avec n’importe quel feuilleton, avec des héritiers se disputant un testament contesté qui sera réexaminé à Monaco. La fortune en jeu comprend un luxueux penthouse à Monaco, un voilier de renommée mondiale et un testament manuscrit trouvé dans la maison de la maîtresse lettone de Burlakov.
La veuve de Burlakov, Lioudmila, qui était déjà en train de divorcer de l’oligarque avant que le COVID ne lui coûte la vie en juin 2021, aux côtés de leurs filles, a remis en question l’authenticité de ce testament de deux pages. Ils soutiennent que le document, découvert dans l’endroit le plus « pratique », vaut à peu près autant qu’une carte Monopoly. Selon eux, il semble suspect que cela favorise fortement la sœur de Burlakov, Vera Kazakova, et son mari, Nikolai, par rapport à sa famille immédiate. Alors que la maîtresse reçoit la modeste somme de 10 millions d’euros, l’essentiel de la fortune de Bourlakov est destiné à une fondation supervisée par les Kazakov, au grand dam de sa veuve.
L’ancien colonel de l’Armée rouge, qui a gagné ses milliards grâce au béton et au gaz, possédait également le célèbre yacht Black Pearl, un autre objet de grande valeur qui alimente le feu familial. Le conflit successoral a déclenché des escarmouches juridiques de Moscou à Miami, les tribunaux de Londres et de Panama étant également impliqués dans la mêlée. La justice monégasque a ordonné une nouvelle expertise du testament, même si les deux parties ont déjà présenté un défilé de graphologues, traducteurs et linguistes.
L’équipe de Lioudmila insiste sur le fait qu’il existe un « doute clair » sur l’authenticité du testament, tandis que les avocats des Kazakov restent confiants dans la légitimité du document et regrettent seulement que le processus n’ait pas été plus rapide. Après trois ans de querelles juridiques, la question de savoir qui obtiendra les clés de l’empire de Burlakov reste en suspens.