Le ministre de l’Économie de longue date, Jean Castellini, a démissionné de ses fonctions de ministre des Finances de Monaco le vendredi 15 septembre, dans une évolution que l’on peut qualifier de précipitée.
M. Castellini occupait ce poste depuis plus de 10 ans et était largement respecté pour son professionnalisme et son sang-froid. Il apparaissait comme un incontournable au firmament de la gouvernance monégasque.
La démission, ou le licenciement, et son remplacement par son prédécesseur immédiat, Marco Piccinini, interviennent le même jour que l’annonce de l’échec des négociations entre Monaco et l’Union européenne sur un accord d’association.
Dans un communiqué du Palais, SAS le Prince Albert a remercié M. Castellini pour ses longs et loyaux services.
Mais son départ soudain a été associé par certains commentateurs aux problèmes persistants de Monaco avec Moneyval, l’organisme du Conseil de l’Europe chargé de lutter contre le blanchiment d’argent.
Une source anonyme a déclaré à l’agence de presse AFP que Castellini avait payé « son inaction ou son manque d’efficacité dans le dossier Moneyval, qui a semé la confusion et les doutes dans les cercles internationaux ».
Une délégation de Moneyval doit revenir en Principauté du 20 au 24 novembre pour poursuivre ses inquisitions.
Marco Piccinini a 71 ans. Le Palais a publié un communiqué affirmant que M. Piccinini dirigera « les efforts visant à renforcer la position économique de Monaco sur la scène mondiale et à promouvoir un environnement favorable à la prospérité et à l’innovation ».
