Alors que la France s’apprête à renforcer sa pression fiscale pour combler son déficit public, le débat autour de la légalisation des casinos en ligne revient sur la table. Cette année, l’iGaming pourrait bien faire son apparition dans l’agenda législatif, après avoir frôlé l’examen dans le cadre du budget 2025.
Un contexte budgétaire sous tension
2025, la France fait face à une situation économique complexe. L’État cherche de nouvelles sources de revenus pour alléger un déficit public qui reste élevé. Dans cette perspective, plusieurs pistes sont étudiées. Parmi elles, l’extension du périmètre des jeux d’argent autorisés en ligne.
Aujourd’hui, seuls les paris sportifs, les courses hippiques et le poker sont légaux sur les plateformes agréées par l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ). Les jeux de casino en ligne, quant à eux, restent strictement interdits. Contrairement à de nombreux autres pays européens comme la Belgique, l’Espagne ou l’Italie, qui ont déjà légalisé ce segment.
Une proposition budgétaire avortée
À l’automne 2024, un amendement gouvernemental avait été introduit dans le projet de loi de finances pour 2025. Objectif : amorcer la régulation et la fiscalisation des casinos en ligne. Selon les estimations préliminaires, une telle légalisation pourrait rapporter entre 750 millions et 1 milliard d’euros de recettes fiscales annuelles. Un chiffre qui a immédiatement attiré l’attention du ministère de l’Économie, en quête de leviers budgétaires non conventionnels.
Cependant, la mesure a suscité l’hostilité des exploitants de casinos terrestres, inquiets d’une éventuelle cannibalisation de leur clientèle. Les élus locaux des zones touristiques ont également exprimé leur désaccord. Résultat : le gouvernement a reculé. Et d’annoncer vouloir engager une phase de concertation approfondie avant tout nouvel arbitrage.
Une pression croissante liée au marché gris
En parallèle, le marché illégal continue de prospérer. Malgré les interdictions, les joueurs français accèdent facilement à des plateformes étrangères proposant des jeux de casino en ligne, souvent sans garantie de sécurité ou de jeu responsable. Une manne économique qui échappe entièrement à l’État.
Face à cette réalité, certains experts plaident pour une régulation encadrée du secteur, capable d’offrir des garanties aux consommateurs tout en assurant une rentrée fiscale significative. C’est dans ce contexte qu’émergent des guides spécialisés comme https://cryptonaute.fr/meilleur-casino-en-ligne/, qui informent les internautes sur les plateformes réputées et les usages sécurisés, même dans un vide réglementaire.
Les enjeux politiques de 2025
L’année 2025 pourrait donc marquer un tournant stratégique. D’un côté, le gouvernement est confronté à une équation budgétaire difficile, qui le pousse à considérer des options jusqu’alors taboues. De l’autre, la pression du secteur iGaming, combinée à l’essor de la crypto et des nouvelles technologies, rend de plus en plus difficile l’argument de l’interdiction totale.
Si le sujet ne figure pas encore officiellement à l’ordre du jour parlementaire, il pourrait revenir via des amendements ou une loi sectorielle. Le ministre chargé des Comptes publics, interrogé par la presse économique début 2025, n’a pas exclu une reprise du dossier en seconde lecture, à condition de parvenir à un consensus avec les acteurs physiques du secteur.
Vers une régulation à l’européenne ?
La France pourrait s’inspirer des modèles mis en place chez ses voisins. En Espagne, les casinos en ligne sont régulés depuis 2012, avec un système de licences et une fiscalité spécifique. L’Italie a également ouvert ce marché en encadrant strictement les plateformes autorisées. En Allemagne, la régulation est plus récente (2021), mais elle témoigne d’une tendance continentale claire.
Dans tous ces pays, la légalisation s’est accompagnée d’une meilleure protection des joueurs, d’un encadrement publicitaire plus strict, et surtout, d’une augmentation mesurable des recettes fiscales.
Un tel alignement permettrait à la France de reprendre le contrôle d’un marché déjà existant, mais non maîtrisé. Il offrirait aussi une meilleure visibilité aux opérateurs sérieux, qui souhaitent investir sur le territoire national dans un cadre juridique clair.
Une mutation inévitable ?
Pour les défenseurs de la légalisation, l’argument moral ne tient plus. À l’ère du numérique, interdire n’empêche pas de jouer, mais laisse les joueurs seuls face à des plateformes parfois douteuses. La question n’est plus de savoir s’il faut autoriser les casinos en ligne, mais comment les encadrer intelligemment, à l’instar de ce qui s’est produit pour les paris sportifs après 2010.
À cela s’ajoute l’arrivée des cryptomonnaies dans l’écosystème iGaming. Certaines plateformes proposent déjà des paiements en Bitcoin ou en Ethereum, contournant ainsi les circuits bancaires classiques. Cette évolution rend la régulation encore plus urgente, sous peine de voir l’État perdre à la fois le contrôle fiscal et l’encadrement des pratiques.
Une question de calendrier politique
La France osera-t-elle franchir le pas en 2025 ? Cela dépendra en grande partie du calendrier politique et de la capacité du gouvernement à fédérer une majorité autour de ce sujet sensible. Si le budget 2025 n’a finalement pas inclus l’amendement sur l’iGaming, ce recul pourrait n’être que temporaire.
La fenêtre reste ouverte pour une réforme plus ambitieuse au cours de l’année, notamment si les recettes fiscales continuent de se contracter et que les alternatives se font rares. À condition, bien sûr, que les modalités soient strictes, les opérateurs agréés, et les utilisateurs protégés.