Humide et sauvage : les mésaventures de Ferrari au GP de Grande-Bretagne créent un cauchemar sous la pluie pour Leclerc

Le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone a réservé son lot de surprises, bouleversant quelque peu les attentes face à la nouvelle concurrence féroce entre Red Bull et McLaren. Avant Silverstone, McLaren s’était fait remarquer en devenant le nouveau challenger de Red Bull. C’est maintenant au tour de Mercedes. Victoires consécutives en Autriche et au GP de Grande-Bretagne à Silverstone !

Les Britanniques ont fait une belle performance lors de leur Grand Prix à domicile au Royaume-Uni. Pour Lewis Hamilton, c’est un véritable rayon de soleil. Hamilton, sans doute le plus grand pilote des temps modernes, n’a plus eu de victoire depuis 2021, ouvrant la voie à une nouvelle formation au sommet de la Formule 1, avec Max Verstappen, Charles Leclerc et maintenant Lando Norris. Mais « Party time » à nouveau pour Hamilton et Mercedes après cette victoire

Lewis a enthousiasmé le public en remportant la couronne locale pour la neuvième fois. Le pilote Mercedes a remporté la victoire à Silverstone sous la pluie, devant le leader du championnat Max Verstappen, au volant de Red Bull, en deuxième position et l’autre pilote britannique, Lando Norris, sur McLaren, en troisième position.

Et le Cheval Cabré ? Après la victoire éclatante de Charles Leclerc au Grand Prix de Monaco, Ferrari est en pleine déprime. Que se passe-t-il ?

Ferrari face à des défis à Silverstone

La séance de qualification du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone s’est révélée être une bataille difficile pour Ferrari, Charles Leclerc et Carlos Sainz étant tous deux aux prises avec des problèmes de monoplace qui les ont mis à mal sur le plan du rythme. La décision de revenir à la SF-24 de spécification Imola, abandonnant les récentes évolutions introduites en Espagne, a mis en évidence les difficultés constantes de l’équipe à trouver une configuration compétitive.

Leclerc, qui n’a pas réussi à passer la Q2 et s’est élancé 11e, a exprimé sa frustration face au manque de vitesse et à l’incohérence de la voiture. « Nous sommes vraiment lents en ce moment », a-t-il admis, soulignant les difficultés rencontrées par Ferrari lors des dernières courses. Depuis sa bonne performance à Monaco, l’équipe a connu une baisse de performance, aggravée par des problèmes de rebonds de la voiture.

Sainz, qui a réussi à se classer 7e, a fait écho à ces sentiments, notant que les essais successifs de différentes configurations lors des séances d’essais libres s’étaient faits au détriment de l’optimisation de leurs performances du week-end. « Nous en payons le prix aujourd’hui », a fait remarquer Leclerc, reconnaissant que si les données recueillies pouvaient être bénéfiques à long terme, elles les avaient rendus vulnérables dans l’immédiat en course.

De mal en pis pour Ferrari

Les difficultés de Charles Leclerc en qualifications ont pris une tournure dramatique lors de la course du Grand Prix de Grande-Bretagne. Décrivant la situation comme « pire qu’un cauchemar », une décision précoce de chausser des pneus intermédiaires à Silverstone a anéanti tout espoir de marquer des points, laissant Charles terminer à la 14e place.

En septième position après un dépassement décisif sur Lance Stroll, Leclerc semblait prêt à remonter encore plus haut dans le classement. Cependant, une pluie fine commença à tomber sur la piste, rendant les conditions glissantes mais pas assez fortes pour que la plupart des équipes envisagent un changement de pneus. Contre toute attente, Ferrari décida de faire rentrer Leclerc au stand à la fin du 19e tour pour chausser des pneus intermédiaires, anticipant une pluie plus forte.

Cette décision a eu un effet spectaculaire. Reprenant la course devant Valtteri Bottas, Leclerc s’est vite rendu compte que les intermédiaires n’étaient pas adaptés aux conditions. Bottas l’a rapidement dépassé et Leclerc a continué à perdre du temps, coincé derrière la Sauber. Lorsque la pluie s’est enfin intensifiée, ses pneus étaient déjà usés, ce qui a nécessité un nouvel arrêt aux stands.

Leclerc a commenté cette erreur stratégique : « C’était clairement la mauvaise stratégie. Compte tenu des informations dont je disposais, j’ai pensé que c’était la bonne décision. La pluie semblait forte dans le virage 15 et on m’a dit qu’elle allait s’intensifier dans ce tour. Je me suis donc arrêté pour prendre de l’avance sur la météo. »

Malheureusement, la pluie tant attendue n’est arrivée que huit ou neuf tours plus tard, mettant fin à sa course. La frustration était palpable lorsqu’il racontait l’événement : « À partir de ce moment-là, notre course était terminée. C’est un autre week-end à oublier, qui s’ajoute à une liste de déceptions qui s’allonge. Cette période est incroyablement difficile, pire qu’un cauchemar. J’espère que nous pourrons bientôt renverser la situation. »

L’évaluation franche de Leclerc met en évidence les défis auxquels Ferrari est confrontée, alors qu’elle continue de chercher la bonne formule au milieu d’une série de revers.

Après le Grand Prix de Monaco

Après Monaco, nous croisions les doigts pour une remontée de Ferrari menée par Leclerc pour défier Verstappen et Red Bull.

Au lieu de cela, nous avons eu droit à une poussée de McLaren menée par Lando Norris… une poussée qui semblait capable de donner du fil à retordre à Verstappen au championnat.

Nous avons maintenant un nouveau spoiler chez Mercedes avec Russell et Hamilton remportant les deux dernières courses du Grand Prix.

Au final, Verstappen reste en tête du championnat des pilotes, alors que Lando Norris, deuxième, est en difficulté face à la remontée de Mercedes. Charles occupe la troisième place.

Si Hamilton remporte encore plus de victoires avec Mercedes, il sera intéressant de le voir rejoindre Ferrari aux côtés de Charles Leclerc la saison prochaine. Sans doute le plus grand pilote des temps modernes, un Hamilton plein d’énergie avec de nouvelles victoires à son actif sera un excellent atout pour tirer le meilleur de Charles. Mais Ferrari doit remettre son ingénierie au premier plan ! Le pari stratégique d’utiliser Silverstone comme terrain d’essai pour résoudre les problèmes de la SF-24, malgré les difficultés à court terme, souligne, espérons-le, l’engagement de Ferrari à trouver une solution.