Une enquête récente a révélé que Héli Air Monaco a fourni par inadvertance des pièces d’hélicoptère qui ont finalement atteint les forces militaires de la Russie, soulignant les défis de l’application des sanctions internationales.
L’enquête, menée par enquête sur l’Europe et divulguer, a retracé une chaîne d’approvisionnement qui permet à Moscou d’acquérir des pièces d’aviation de fabrication occidentale malgré les sanctions. Parmi les fournisseurs impliqués, Héli Air Monaco avait livré du matériel à une entreprise indienne, Agrim Aviation, qui a ensuite été soupçonnée d’avoir agi comme front pour Utair Airlines, un transporteur russe qui serait un soutien logistique aux troupes russes en Ukraine.
Selon Monaco Matin, Héli Air Monaco, un fournisseur de services d’aviation établi de longue date, avait été approché par Agrim Aviation pour les pièces de rechange en hélicoptère, y compris les rondelles, les joints et quelques pompes à carburant. Le PDG de la société, Jacques Crovetto, a expliqué que ces transactions se produisaient bien avant que l’aviation Agrim ne soit placée sous sanctions par le Trésor américain en octobre 2024, et à l’époque, rien n’indique que les pièces seraient réexportées en Russie.
Malgré la valeur stratégique relativement faible des pièces fournies, la révélation a provoqué de graves discussions au sein de Héli Air Monaco et d’Airbus, son fabricant parent, qui a depuis resserré ses procédures de vente pour éviter des violations similaires.
L’affaire illustre les efforts sophistiqués de la Russie pour contourner les restrictions du commerce international, en utilisant des sociétés intermédiaires pour se procurer des équipements militaires essentiels. Alors que Héli Air Monaco insiste sur le fait qu’il n’avait aucune connaissance de la destination finale des pièces, la situation souligne la complexité de l’application des sanctions mondiales dans un marché de plus en plus interconnecté.