Lors de ses vœux annuels à la presse, tenus ce jeudi à l’Hôtel de Ville de Monaco, le Maire Georges Marsan a évoqué avec une ouverture inhabituelle l’affaire judiciaire dans laquelle il est impliqué depuis 2024. Accusé de trafic d’influence et de corruption dans le cadre d’une information judiciaire en cours, il a exprimé son impatience face aux retards de l’enquête…
Georges Marsan, en poste depuis 2003, est l’une des figures les plus emblématiques de la politique monégasque. L’affaire, qui suscite des interrogations dans toute la Principauté, a mis la collectivité locale sur le devant de la scène. Le maire a tenu à souligner sa volonté de transparence, appelant à une résolution rapide, quelle qu’en soit l’issue.
« Je ne suis pas d’accord avec les retards, je pense que c’est complètement anormal », a-t-il ajouté, insistant sur l’impact que cette procédure prolongée pourrait avoir sur son mandat et sur l’institution qu’il représente.
Dans une Principauté où la vie politique est souvent discrète, cette déclaration se démarque par son caractère direct. En attendant les conclusions de l’enquête, Georges Marsan semble déterminé à prendre les devants.
« Je ne veux pas attendre 15 ans pour une enquête »
Georges Marsan n’a pas éludé la question. Prenant les devants, il a exprimé son souhait de voir l’enquête aboutie rapidement :
« L’enquête est toujours en cours. Il devait se terminer en décembre, mais il a été reporté. dit-il.
Selon ses avocats, l’enquête pourrait être bouclée début 2025, mais l’attente semble peser lourdement sur l’élu.
« Nous ne sommes pas n’importe qui, nous sommes une institution. Si nous sommes accusés de quelque chose, que les juges le disent. Je ne veux pas attendre 15 ans pour une enquête.
Ces propos illustrent l’irritation du maire face à des retards qu’il juge excessifs et incompatibles avec la responsabilité institutionnelle de son poste. L’évolution de cette affaire sera suivie de près.