Femmes à Monaco: des pionniers façonnant l’avenir de la science et de la santé

Alors que Monaco est souvent associé à sa réputation financière, la principauté prend également des initiatives dans la recherche scientifique…

Malgré sa taille modeste, Monaco encourage activement l’implication des femmes dans les disciplines STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). En cette Journée internationale des femmes et des filles en sciences, il est temps de mettre en évidence quelques personnages emblématiques dont les carrières illustrent l’importance des femmes en science.

Au Center Scientific de Monaco, le Dr Nathalie Hilmi, chef du département de l’économie de l’environnement, occupe une position stratégique dans la lutte contre le changement climatique. Avec un doctorat en économie, spécialisée en macroéconomie et en finance internationale, elle a été recrutée en 2010 pour diriger la section «l’économie environnementale», et s’est rapidement établie en travaillant en étroite collaboration avec les laboratoires environnementaux de l’AIEA pour lancer des études pionnières. Cette recherche vise à établir des liens précis entre les sciences de l’environnement et l’économie, ce qui permet d’évaluer en profondeur les impacts et les coûts socio-économiques associés à l’action ou à l’inaction sur les émissions de carbone. Dans le même temps, le Dr Hilmi coordonne et organise une série d’ateliers innovants intitulés «combler l’écart entre les conséquences de l’acidification des océans et de l’évaluation économique».

En 2011, elle a consolidé son expertise en obtenant son habilitation pour diriger la recherche avec une thèse axée sur «une approche multidisciplinaire du développement durable». Depuis lors, elle est devenue l’auteur principal de plusieurs rapports d’importance internationale. En particulier, elle est responsable de la rédaction du chapitre 18, intitulée «Par voie de développement résiliente au climat», et la section dédiée au bassin méditerranéen dans le cadre du sixième rapport d’évaluation du GIEC. En outre, le Dr Hilmi est également l’auteur principal du rapport spécial du GIEC sur l’océan, la cryosphère et le changement climatique, ainsi que le rapport MAR1, le premier rapport d’évaluation méditerranéen produit par Medecc, qui a reçu le North-South du Conseil de l’Europe Prix ​​2020. Ces contributions sont une illustration parfaite de son expertise et de son engagement sur la scène internationale.

EXpertise au service de l’environnement

Florence Descroix-ComanDucci est la première mongasque et la seule deuxième femme à occuper le poste de directeur des laboratoires environnementaux de l’IAEA. Avec un doctorat en océanologie biologique, elle a pris son poste en septembre 2020. Avant de jouer ce rôle prestigieux, elle a travaillé en tant que chercheur et conseillère technique et scientifique, avant de passer six ans comme secrétaire général d’Accobams, qui est également basée à Monaco . Ces expériences lui ont permis de développer une expertise approfondie dans la recherche, la stratégie et le fonctionnement des organisations internationales.

À l’AIEA, Florence dirige un laboratoire spécialisé dans le milieu marin, situé sur le Quai Antoine I à Monaco. Cet espace, qui fait partie du Département des sciences nucléaires et des applications – qui comprend des laboratoires dédiés à l’agriculture, à la santé, ainsi qu’aux sciences physiques et chimiques – bénéficie de la générosité de la Principauté et du gouvernement monégasque. En effet, conformément aux souhaits de Prince Rainier III, le siège social est situé ici à Monaco afin d’utiliser l’eau de mer pour le travail et de réaliser toutes les expériences scientifiques. La recherche se concentre sur des questions cruciales telles que l’acidification des océans, la perte de biodiversité et la contamination du plastique, dans le but d’aider les États membres de l’AIEA à prendre des décisions éclairées sur la surveillance, la protection et la conservation de l’environnement.

UN Visionaire leader tRansformant le CHPG de Monaco

Nommé directrice de l’hôpital Princess Grace (CHPG) en juillet 2018, alors qu’elle n’avait que 36 ans, Benoîte Rousseau de Seveling avait déjà prouvé sa valeur en tant que directrice adjointe aux côtés du directeur Patrick Bini. Originaire de Monaco, elle a d’abord étudié le droit avant de rejoindre Sciences Po Bordeaux, illustrant que le leadership hospitalier ne dépend pas exclusivement d’un diplôme de médecine. Elle a ensuite étudié à l’école des Hautes études en santé publique à Rennes. Armé de cette formation solide, Benoîte Rousseau de Sevelinges est retourné sur des terres monégasques en 2009 pour occuper le poste de directeur des ressources matérielles au CHPG. Aujourd’hui, à la tête de l’hôpital de la Principauté, elle guide l’établissement avec une grande confiance, transformant ses pratiques à long terme, en particulier pendant la gestion de la crise Covid-19.

L’un des principaux projets qu’elle a supervisés est l’ambitieux projet hospitalier. Le concept a été finalisé en 2010, mais la livraison complète est prévue pour 2032, la première phase prévue pour 2026. Sa connaissance approfondie de son équipe et de toutes les questions concernées facilite la prise de décision. En particulier dans un environnement où l’hôpital, un carrefour pour un public varié et sensible, est d’une grande importance à Monaco.

Vers un avenir inspiré par l’excellence féminine

Ces trois femmes exemplaires illustrent la diversité et la richesse de la communauté professionnelle de Monaco. Qu’il s’agisse de gérer une institution de soins de santé pendant une crise mondiale ou une recherche environnementale de premier plan, ils démontrent que l’excellence ne connaît pas de sexe. Leur voyage inspire une nouvelle génération de leaders qui, à leur tour, aideront à façonner l’avenir de Monaco, tout en consolidant la réputation de la Principauté en tant que terre d’innovation et de savoir-faire.

Photo d’illustration: @ Pexels-Edward-Jenner

Première photo: © Direction de la Communication / Manuel Vitali

Deuxième photo: @Accobams