Le port de Douvres a un besoin urgent de plus d’espace et une expansion vers l’intérieur des terres est hors de question grâce aux célèbres falaises blanches.
Le seul moyen est donc de prendre la mer. Des plans sont désormais bien avancés pour ajouter un hectare ou deux pour accueillir les files de voitures pendant que leurs occupants attendent d’être traités par les agents de l’immigration français.
Cet été, les attentes ont été très longues aux heures de pointe alors que les vacanciers britanniques effectuaient leurs « escapades » sur le continent.
Mais la situation deviendra bientôt beaucoup plus difficile à mesure que l’Europe reprendra le contrôle d’au moins certaines de ses frontières et introduira son système d’entrée/sortie, longtemps retardé. Cela rendra superflu le « tamponnage humide » des passeports et reposera entièrement sur des contrôles numériques.
Les nouveaux utilisateurs du système devront fournir des informations biométriques, notamment des scans de l’iris et des empreintes digitales. Une fois enregistrés, les voyageurs seront contrôlés à leur entrée dans l’UE de la même manière que les portes électroniques sont utilisées dans les aéroports britanniques. Ces machines sont déjà visibles dans de nombreux aéroports européens, dont celui de Nice, où elles restent pour l’instant occultées.
Il va sans dire que le risque d’horribles files d’attente est considérable. Lors de la journée la plus chargée de l’année, le 29 juillet, 800 voitures sont arrivées toutes les heures, provoquant des embouteillages le long des routes traversant la ville de Douvres et au-delà.
Doug Bannister, PDG du port de Douvres, a déclaré que le port envisageait de récupérer des terres pour le fret, mais que ces plans sont désormais avancés et que les travaux pourraient commencer dès le printemps prochain.
Selon la rumeur, la France attendra la fin des Jeux olympiques de Paris avant d’introduire le système de traitement numérique.