C’était une véritable frayeur. Résultant d’une réaction chimique anormale dans le local technique de la piscine impliquant une odeur proche du chlore, cette odeur a pu être détectée dans certaines salles de classe. Même si les niveaux de toxicité étaient faibles, l’intrusion mercredi de ce qui semblait être une petite quantité d’un gaz nauséabond lié au chlore dans les salles de classe de l’école Charles III a provoqué une émotion et une anxiété compréhensibles autant qu’elle a provoqué des irritations pour la santé qui ont nécessité prise en charge au CPHG pour finalement 10 personnes sur 56, essentiellement des étudiants contrôlés par les pompiers des secours qui sont rapidement intervenus.
Inconfort oui, irritations des voies respiratoires et des yeux et réaction asthmatique mineure pour quelques-uns oui, mais pas d’effets qui monteraient au niveau de la victime. Ils ont tous quitté l’hôpital sans aucune conséquence négative. L’unité médico-psychologique était prête mais n’avait pas besoin d’être activée.
Réactivité des secours et bons réflexes des élèves, à tel point qu’on le rapporte, Patrice Cellario a salué la rapidité d’intervention de la quarantaine de pompiers mobilisés, des trois médecins du SMUR et de la Sécurité publique, saluant la rapidité des élèves et des enseignants. pensée.
On pensait donc que les activités normales en classe pourraient reprendre le lendemain, jeudi, après que des tests approfondis n’aient révélé aucune toxicité pour l’environnement.
Ce n’est malheureusement pas le cas, car même si les cours ont repris jeudi, plusieurs élèves et un enseignant qui s’est évanoui ont déclaré ne pas se sentir bien.
La poursuite des tests n’a révélé aucune toxicité dans l’environnement et, bien entendu, les étudiants et les enseignants malades ont été examinés par des experts médicaux du CPHG.
Les rapports sur les résultats des examens médicaux ont conclu à l’absence de symptômes évidents liés à une toxicité.
Les maladies hivernales, l’anxiété et les réactions psychosomatiques étaient donc les conclusions les plus évidentes à tirer.
Néanmoins, par mesure de précaution, les cours ont pris fin jeudi après-midi et l’école a fermé pour le week-end… une précaution judicieuse même si des évaluations objectives des risques sanitaires et environnementaux signifiaient qu’il ne restait aucun problème de santé.
Christophe Robino, ministre de la Santé et des Affaires sociales, était présent sur place jeudi après-midi, aux côtés de son collègue de l’Intérieur, Patrice Cellario. Les deux ministres auraient tenu une réunion sommaire avec la conclusion que le risque d’intoxication était nul dans le bâtiment et que le phénomène observé avait probablement d’autres sources.
Et des experts indépendants ont été sollicités, une mesure qui contribuera à réduire l’anxiété des parents, des élèves ou des enseignants.
Vendredi, il n’y avait donc pas de cours, mais des techniciens des organismes de contrôle Apave, Socotec et Veritas pour la détection et la mesure des polluants chimiques potentiels.
Comment cela s’est passé
Mercredi matin, des techniciens effectuaient l’entretien courant de la piscine de l’école depuis le local technique lorsqu’une réaction chimique a généré d’importantes fumées toxiques, atteignant les salles de classe. Plus précisément, il semblerait que l’aile du collège abritant les étudiants de 6e et 5e années ait été touchée.
Le phénomène a entraîné l’évacuation des 400 ou 500 personnes présentes dans cette aile du bâtiment à ce moment-là et le confinement des étudiants dans l’autre partie du collège.
Suite à cela, 56 personnes ont été prises en charge par les secours, présentant des symptômes d’irritation ou d’inconfort, et dix personnes ont été transportées au CHPG.
Les dix individus transportés au CHPG ont été libérés.
Et le lendemain jeudi, on rapporte que les pompiers et les volontaires de la Croix-Rouge monégasque ont installé un « hôpital de campagne » dans la salle polyvalente du collège où ont été emmenées une cinquantaine de personnes se plaignant de maux de tête et de nausées liés à l’odeur régnant dans l’établissement. Ils ont tous été examinés par le professeur Yann-Erick Claessens, chef des services d’urgences du CHPG, qui n’a observé aucune pathologie inquiétante.
Le retour à la normale, si tous les relevés le confirment, est prévu lundi matin.
Suivi et audiences nécessaires
Une audience aura lieu à l’égard des deux techniciens – soignés au CHPG – pour déterminer leur éventuelle responsabilité humaine. Et si cela s’avère nécessaire, il y aura également une révision des procédures d’entretien de la piscine.