L’ambitieux projet de construction de l’îlot Charles III, à l’entrée ouest de Monaco, se heurte à un défi sensible : le déplacement de plus de 200 tombes. Cette étape nécessaire a été abordée par Céline Caron-Dagioni, Ministre de l’Equipement, de l’Environnement et de l’Urbanisme de Monaco, qui a souligné l’engagement du gouvernement à traiter ce dossier avec respect et prudence lors d’une récente conférence de presse.
L’îlot Charles III, envisagé comme le dernier grand terrain constructible de Monaco, empiète partiellement sur la partie basse d’un cimetière, rendant le déplacement des tombes un préalable indispensable. La ministre Caron-Dagioni a assuré que le processus sera mené en priorité accordée aux familles touchées. « Nous avons deux ans à la mairie, en collaboration avec son prestataire Somotha, pour contacter les familles et préparer le transfert des caveaux », a-t-elle précisé. « Le respect des familles est notre mot d’ordre. »
Le ministre a souligné qu’aucune action ne pourra avoir lieu sans l’accord préalable des familles concernées. « Ce type de remise en question n’est malheureusement pas rare, notamment lors du passage d’un membre de la famille et qu’il faut refaire les coffres », explique-t-elle. Cependant, elle a assuré que le gouvernement restait déterminé à obtenir le consentement de la famille avant toute réinstallation.
Interrogée sur l’opposition potentielle des familles, Caron-Dagioni a reconnu la possibilité d’avoir besoin d’un plan d’urgence. « Si les 200 familles ne sont pas d’accord, nous sommes préparés avec un plan B. Nous menons une analyse d’impact pour garantir l’agilité de notre approche, même avec des projets techniquement complexes et financièrement importants », a-t-elle déclaré.
Les détails du plan alternatif et ses effets potentiels sur le projet de l’îlot Charles III seront examinés dans les semaines à venir. Pour l’instant, le gouvernement reste concentré sur l’équilibre entre les besoins de développement et le respect de l’importance émotionnelle et culturelle du cimetière.
Image : Architecte Visual Square François Lallemand/MVRDV