Le Grand Prix d’Autriche s’est déroulé sous le signe du suspense et des rivalités féroces, éclipsant même le surprenant vainqueur de la course. George Russell est sorti vainqueur pour Mercedes, remportant sa deuxième victoire en carrière et la première victoire de l’équipe depuis 2022. Pourtant, la vedette a été volée par l’affrontement intense entre les concurrents autrefois amicaux Lando Norris et Max Verstappen et entachée par le malheur de Leclerc.
La course a débuté avec Verstappen en bonne voie pour une victoire confortable, conservant une avance de sept secondes sur Norris avant le dernier arrêt aux stands. Cependant, un arrêt au stand lent et un problème d’écrou de roue ont poussé Red Bull à chausser des pneus médium usagés, ce qui a coûté à Red Bull 5 des 7 secondes d’avance et a ouvert la voie à une confrontation dramatique. Norris, avec des pneus plus frais, a rapidement réduit l’écart, ce qui a donné lieu à une bataille acharnée où les deux pilotes ont repoussé leurs limites.
Tour après tour, la tension monte. Norris accuse Verstappen d’avoir fait des manœuvres illégales au freinage, tandis que ce dernier défend sa position avec agressivité. Le duel atteint son paroxysme au 62e tour lorsque les deux hommes entrent en collision au virage 3, entraînant des crevaisons pour les deux pilotes. Verstappen parvient à regagner les stands avec un minimum de dégâts, mais la voiture de Norris est trop endommagée pour continuer, ce qui oblige McLaren à l’abandonner.
Les commissaires ont jugé Verstappen responsable de la collision et lui ont infligé une pénalité de 10 secondes. Malgré cela, cela n’a pas changé sa position finale, terminant cinquième, augmentant son avance au championnat à 81 points sur Norris. Les chances de Norris lors du prochain Grand Prix de Grande-Bretagne pourraient être compromises en raison des dommages subis.
Le week-end des occasions manquées et des malheurs de Leclerc
Le week-end du Grand Prix d’Autriche de Charles Leclerc a été marqué par la frustration et le malheur, commençant par une séance de qualification décevante et culminant dans une course remplie de revers.
En qualifications, les espoirs de Leclerc de se classer en bonne position sur la grille ont été anéantis par une erreur critique dans son dernier tour. En attaquant à fond dans le virage 4, le pilote Ferrari a commis une erreur qui s’est transformée en de nouvelles erreurs de calcul alors qu’il tentait de rattraper le temps perdu. Résultat : il est sorti de la piste et s’est retrouvé en P7, loin de la P3 qu’il pensait pouvoir atteindre.
Revenant sur sa performance en qualifications, Leclerc a exprimé sa déception : « C’est frustrant car quand tu sais que tu as le potentiel pour bien faire et que tu fais une erreur, ça fait toujours mal. Mais c’est comme ça. Ce n’est pas un désastre. 7e, ce n’est pas bien, je pense qu’une 3e place était possible aujourd’hui. »
La course elle-même n’a pas été une grande consolation pour le pilote monégasque. Une collision au premier virage a impliqué Leclerc, Sergio Pérez et Oscar Piastri. L’aileron avant de Leclerc a été endommagé dans la mêlée, ce qui l’a contraint à un arrêt au stand prématuré et l’a relégué à l’arrière du peloton. Décrivant l’incident, Leclerc a déclaré : « Un incident de course. Au même moment, Checo s’est faufilé dans le virage 1, sachant qu’avec trois voitures là-bas, cela ne pouvait pas bien se terminer. »
Malgré ce contretemps, Leclerc s’est battu mais n’a réussi qu’à terminer juste en dehors des points, à la 11e place.
La stratégie de course de Leclerc reposait sur l’espoir d’une Safety Car opportune, qui ne s’est matérialisée que dans les dernières minutes après l’accrochage entre Lando Norris et Max Verstappen, trop tard pour bénéficier aux efforts de Leclerc.
L’équipe Ferrari va désormais se concentrer sur le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone, avec pour objectif de rebondir après un week-end difficile en Autriche.
Oscar Piastri a obtenu la deuxième place en Autriche pour McLaren, tandis que Carlos Sainz a décroché la troisième place pour Ferrari. Lewis Hamilton, malgré une pénalité de cinq secondes pour une infraction dans la voie des stands, a terminé quatrième pour Mercedes.
Ce Grand Prix a mis en lumière le caractère imprévisible de la Formule 1. Il a également mis en évidence la frontière ténue entre camaraderie et rivalité. Au fil de la saison, la dynamique entre Norris et Verstappen et les espoirs d’un Leclerc en pleine renaissance promettent des rencontres plus palpitantes, la course au championnat étant loin d’être gagnée.