Le Conseil National de Monaco a réformé le projet de loi 1080, relatif au blanchiment d'argent, au financement du terrorisme et aux armes, dans le but d'aggraver significativement les sanctions liées à ces délits.
C'est la troisième fois que le projet de loi est réformé et vise à compléter et modifier le Code pénal et la loi n° 1.222 (du 28 décembre 1999) relative à l'extradition, en permettant des inspections préventives en dehors de toute enquête et en renforçant le système pénal relatif aux saisies. , la réduction des délais de procédure et une meilleure garantie de l'exécution des décisions de justice.
« Loi du 7 décembre 2023 adaptant les dispositions législatives relatives à la lutte contre le blanchiment, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive » précise le rapport du Conseil national sur le projet de loi n° 1080.
La révision renforce également les techniques d'enquête spéciales par le biais d'opérations d'infiltration. Quant aux évolutions de la procédure d'extradition, le projet de loi définit les étapes de l'extradition (définies par le Conseil National comme « une procédure de droit commun ») pour créer une procédure d'extradition simplifiée et l'adapte pour respecter les engagements internationaux de la Principauté.
Amnistie pour les armes personnelles…
La Principauté de Monaco envisage d'organiser une campagne nationale en faveur de l'abandon des armes et munitions, avec une amnistie totale, à l'instar de la France. A Monaco, il existe environ 600 titulaires de permis de tir récréatif et 760 registres d'armes à feu. Ces chiffres n'incluent pas les armes illégales ni les particuliers qui ont hérité d'une manière ou d'une autre d'armes non déclarées datant de la Seconde Guerre mondiale, par exemple. Le cadre juridique des armes a été réformé et discuté en décembre 2023, la réglementation n'ayant pas changé depuis plus de cinq décennies (loi 913 du 18 juin 1971).
Une campagne menée en France fin 2022 a installé trois cents « armodromes » à travers la France, qui ont collecté plus de 150 000 armes et près de cinq millions de munitions, sans aucune poursuite judiciaire ou administrative. Depuis 2021, la Police Monégasque a détruit ou neutralisé 119 armes par l'armurerie monégasque.